La Fête nationale des jeunes Québécois
Le Québec de demain, c’est ce que vous en ferez. Vous n’avez pas à vous excuser d’exister en français et en québécois. Il faut vous poser fièrement comme faisant partie d’un peuple, d’une nation, d’une collectivité unique en Amérique.
Notre nation n’est pas meilleure ou pire qu’une autre, mais elle est tout aussi en droit de s’épanouir. Elle ne sera pas en voie de disparition si nous nous en réclamons, tout en respectant ceux et celles qui n’en sont pas.
Comme Québécois, comme partie prenante d’un peuple original, il est tout à fait normal que vous fassiez les choses à votre manière, évitant ainsi de vous perdre dans la réplique d’autres peuples. Il s’agit de prendre nos responsabilités comme collectivité particulière et les assumer jusqu’au bout, malgré la vindicte des voisins.
Un Québec fier de sa résistance depuis plus de 250 ans, qui ose à nouveau l’aventure libératrice, c’est ce que je souhaite de tout coeur pour que nous soyons un jour rassérénés. Essayons d’en finir avec les ambivalences, les demi-mesures, les compromis tordus, les vains espoirs, et surtout avec cette gêne d’être ce que nous sommes en accueillant les autres.
Notre culture originale mérite d’aller rejoindre le concert des nations. La diversité des peuples est essentielle à l’écologie humaine. Il faut faire naître ce pays du Québec au lieu de simplement le rêver, en se désespérant qu’il advienne vraiment un jour. Il n’en tient qu’à vous, qu’à nous tous, de foncer, d’oser, de nous mettre en danger. Les autres respectent ceux et celles qui font preuve d’audace, de grandeur. Les Canadiens, devenus, pour garder leur identité, des Canadiens français, pourraient devenir des Québécois… libres. Bonne Saint-Jean !