Il faut traiter le sirop d’érable comme le vin
Je suis avec grand intérêt le débat actuel sur le sirop d’érable comme suite au rapport Gagné. Je connais l’Hermine, une cabane à sucre dans le Suroît, et j’ai souvent mentionné à ses propriétaires qu’en tant que consommateur, j’aimerais bien que soit indiquée l’année de mise en conserve ou encore l’origine du terroir sur ses bouteilles ou ses boîtes de sirop.
Autrement dit, que soit établie une appellation contrôlée de la production.
Qu’est-ce à dire ?
Que les hectares utilisés pour fabriquer le sirop sont certifiés et que le sirop fabriqué vient de ces terres-là et uniquement de ces terres-là, en indiquant le millésime sur chaque boîte ou chaque bouteille.
Comment fait-on actuellement pour savoir que le sirop acheté a été mis en conserve en 2016, 2015 ou 2000 ? Impossible à savoir. Tout est mélangé. Il faut protéger la provenance d’origine du sirop d’érable comme cela se fait pour le vin. Imaginez un Bordeaux mélangé à un Bourgogne qu’on appellerait : piquette contrôlée ?
Une cabane à sucre peut bouillir l’eau d’érable d’une autre production voisine, mais elle ne peut pas l’incorporer à sa production et lui donner le même nom.
Chaque terroir doit avoir sa spécificité et le consommateur doit le savoir avant d’acheter.
On aurait donc, par exemple, une appellation ambré de l’Hermine contrôlée, millésime 2016, ou une appellation clair de Lanaudière contrôlée 2013, et non plus quelque chose de mélangé dont on ne connaît pas la provenance et surtout l’année de mise en boîte.