Les femmes disparues: un enjeu de réconciliation

Promesse électorale libérale, l’enquête publique sur les femmes autochtones disparues est nécessaire afin de mesurer l’ampleur du drame (le chiffre de 1200 femmes disparues depuis 30 ans pourrait être bien en deçà de la réalité, selon plusieurs organisations) et de protéger les femmes qui dénoncent les agresseurs. Mais il est bon de rappeler que le parti qui formera le prochain gouvernement a aussi promis d’implanter les 94 recommandations du rapport de la Commission de vérité et réconciliation (CVR), déposé cet été.

Or, plusieurs de ces recommandations, dans leur nature et leur portée, pourraient s’avérer clés dans le combat contre la violence que vivent les femmes autochtones. De meilleurs services de protection de l’enfance, un accès accru aux soins de santé d’urgence, la revalorisation de l’éducation, des langues et cultures autochtones, réclamés par les commissaires de la CVR, pourraient efficacement combattre la marginalisation des populations autochtones, et ultimement la violence faite aux femmes. Une réponse appropriée au drame des femmes autochtones disparues ne s’opérera qu’en phase avec un programme large de réconciliation et de rapprochement des populations autochtones et non autochtones.

Une vigile est organisée en solidarité aux femmes autochtones assassinées et disparues ce jeudi à 18 h à la Place des Arts.

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