Lettre ouverte aux casseurs

Depuis deux ans, je m’investis corps et âme dans mes études afin d’avoir la cote R nécessaire pour rentrer dans le programme de mes rêves. Le baccalauréat en droit international et relations internationales (BRIDI) rassemble tous mes champs d’intérêt : le droit, l’histoire, l’économie et la politique. C’est un programme unique offrant des possibilités intéressantes, comme la participation à une simulation de l’ONU, un poste d’assistant de recherche au Centre d’études sur le droit international et la mondialisation et une année d’étude à l’étranger.

Ce programme ne se donne qu’à l’UQAM. J’en étais ravie. Aux portes ouvertes, j’ai eu un coup de foudre. […] Quand j’ai reçu ma lettre d’acceptation au BRIDI, je ne pouvais être plus heureuse.

Aujourd’hui, je doute. Je doute à cause de vous, les casseurs. Au nom du mouvement étudiant, vous usez de la violence et de l’intimidation pour faire passer votre message. Ce message, que je n’arrive même plus à cerner, puisqu’en utilisant le vandalisme comme arme et en instaurant un climat de peur, vous ne laissez aucune place au dialogue ni à la réflexion.

Vos actions ne font qu’enlever toute crédibilité aux étudiants, en plus d’éliminer l’appui de l’opinion publique. En vous attaquant physiquement à votre université, vous vous attaquez directement à ses étudiants. Vos semblables verront la réputation de leur diplôme affaiblie sur le marché du travail et seront victimes des préjugés au sein de la population.

Que sont censés penser les futurs étudiants ? Ceux qui comme moi, doivent faire un choix d’université dans les prochaines semaines qui changera le cours de leur vie. Comment puis-je justifier ma décision à mon entourage, quand tout ce qu’on entend dans les médias à propos de l’UQAM est synonyme de chaos ? […]