Suicide assisté et percée médicale

Le 31 octobre, soit la veille du suicide assisté de l’Américaine de 29 ans, Brittany Maynard, l’Université Harvard a annoncé qu’elle avait réussi à fabriquer des cellules souches modifiées pour produire des toxines qui tuent les cellules cancéreuses au cerveau sans endommager les cellules saines, ce qui aurait pu s’appliquer à Mme Maynard. Quelques jours auparavant, Mme Maynard avait annoncé qu’elle voulait retarder son suicide assisté annoncé pour le 1er novembre, mais elle a fini par y donner suite quand même. Son annonce ayant été médiatisée depuis des semaines comme coup de publicité monstre pour les groupes de lobbyisme prônant le suicide assisté, Mme Maynard est-elle devenue, presque malgré elle, victime de leurs pressions ? Espérons que son cas servira à ouvrir les yeux à la tragédie ironique que constitue le principe même de l’aide médicale à mourir, à tant de points de vue, alors que la sédation palliative (coma artificiel), au besoin, obtient une mort paisible et sans souffrance sans avoir recours à la mort provoquée ni à la promotion du suicide qui en découle, qu’on le veuille ou pas.

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