Lettre - Miroir aux alouettes ou piège à contribuables?

Dans son éditorial du 15 février, Bernard Descôteaux met en doute le bien-fondé de la nouvelle stratégie du gouvernement Marois visant à encourager l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti. Permettez-moi d’en remettre une couche et de faire une prévision : aucune des coentreprises dans lesquelles l’État prendra une participation ne réussira à exploiter de manière rentable le pétrole d’Anticosti.

 

Mieux : après une, deux ou trois faillites spectaculaires (l’État prenant soin de rembourser tous les créanciers rubis sur l’ongle), des intérêts étrangers, 100 % privés, reprendront le tout à leur compte, moyennant quelques centaines de millions en subventions et garanties de prêts offerts par un nouveau gouvernement pour réparer les pots cassés du précédent.

 

Alors là, et seulement là, les puits se mettront à pomper du pétrole rentable, contre redevances dérisoires.

 

Quelques déversements plus tard, une commission d’enquête conclura qu’on a troqué un joyau (Anticosti) contre quelques perles de verre payées — trois fois — avec notre propre argent.

 

Au moins aura-t-on acheté quelques votes et fait taire quelques belles-mères…

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