Lettre - Les «trappes à cyclistes»
Depuis le début du mois, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) multiplie les actions à l’égard des cyclistes. Ainsi au moins six « trappes à cyclistes » ont été répertoriées en ce matin du 12 juin. Non pas que je sois contre une clarification des droits et devoirs des cyclistes ; étant piéton à mes heures perdues, il m’arrive d’être consterné par les agissements de certains cyclistes.
Sauf qu’il y a la manière et l’intention. Lorsqu’un ami me dit avoir reçu deux contraventions pour réflecteur manquant (une pour chaque roue), lorsque j’en vois un autre se faire arrêter devant moi parce qu’il avait fait son stop, mais visiblement pas assez, je me demande quelle est l’intention.
Alors, depuis le début du mois, comme plusieurs autres cyclistes, j’évite les pistes cyclables, car c’est là que se trouvent les trappes à cyclistes. En effet, il me manque un réflecteur de roue et bien que mes pneus aient une bande réfléchissante, bien que j’utilise des attaches des bas de pantalon également réfléchissantes, mon vélo n’est pas conforme. Je roule donc à des endroits où j’ai moins ma place pour éviter une amende de 47 $, jusqu’au jour où j’aurai une raison d’apporter mon vélo au réparateur pour poser le réflecteur manquant… ou que les infractions se concentreront sur les comportements réellement dangereux.