Lettre - Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Dans ses textes de vendredi et samedi derniers publiés dans Le Devoir, M. Parizeau nous dévoile un grand fouillis dans les normes et conventions comptables qui rend toute comparaison fort hasardeuse. Dette brute, dette nette, déficits cumulés, IFRS, PIB, normes américaines, normes canadiennes, etc. Tout cela varie d’une province à l’autre et d’un pays à l’autre. Cela fait que, au jeu des comparaisons, on peut faire dire aux chiffres à peu près n’importe quoi, surtout ce qui convient à notre programme politique.
Il me semble qu’il y aurait un indicateur fort simple qui serait clair et limpide pour tout le monde et qui donnerait une juste appréciation du niveau d’endettement : un rapport entre l’intérêt sur la dette et les dépenses totales du gouvernement. Il me semble que ces chiffres sont du concret, du solide.
Par exemple, ce rapport est de 8,6 % au Québec et de 8,23 % en Ontario. Donc, l’Ontario serait en meilleure posture que le Québec. Toutefois, dans un cas comme dans l’autre, ce rapport ne me semble pas dramatique au point qu’il faille de toute urgence atteindre le déficit zéro. Il me semble se situer dans le domaine du raisonnable.