Dans un article du Devoir du lundi 29 août, le chef du gouvernement du Québec, en mission de commerce en Chine défend sa politique de donner ou presque les ressources minérales aux entreprises comme celles des Chinois. En réponse à une question, il fait mention de l'offre déficitaire en matières premières en rapport à la demande, en d'autres termes, la demande dépasse l'offre. Les politiques territoriales seraient donc en position de force, pouvant déterminer l'offre.

Dans une telle situation, le gouvernement québécois est dans l'erreur s'il sacrifie les richesses pour des miettes et des emplois à court terme. Les habitants du Québec ne profitent ainsi globalement pas de l'avantage dont leur situation pourrait les faire bénéficier et se trouvent encore en position de colonisés et de colonisateurs à l'égard d'habitants de certains territoires. En situation de forte demande, les habitants du Québec devraient avoir le gros bout du bâton, ce qui vaudrait mieux que de ne pas avoir de bâton du tout, étant donné la façon dont les politiques sont actuellement jouées.

On peut espérer une meilleure redistribution de la richesse et une prise de pouvoir nationale sur les ressources naturelles et leurs usages et transformations. Diverses formes de soutien pour des projets locaux, nationaux ou internationaux pourraient émerger avec une telle politique. Dans le contexte socio-économique, politique et culturel actuel, ce serait certainement bienvenu.

Si toutefois on ne se satisfaisait pas de tels possibles de justice et qu'on demandait que justice soit faite, il serait bon qu'on enquête sur les dérives politiques des dernières années, les transactions à la veille du scandale de la caisse de dépôt, les corruptions dans le champ de la construction d'infrastructures publiques, les alliances qui rongent les institutions québécoises. Plus qu'un bâton, il nous faudrait aussi une bonne épée, fût-elle faite d'or ou bien d'argent...

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Mathieu Parent - Trois-Pistoles, le 1er septembre 2011