Lettres - La STM qui ralentit

Mercredi matin, l'heure de pointe. L'autobus de Lorimier a été grandement ralenti par une circulation plus dense que d'habitude à un coin précis (pratiquement 15 minutes juste pour franchir un coin de rue). Nous arrivons finalement au terminus, au métro Papineau, les passagers s'apprêtent à sortir de l'autobus... et se font barrer le chemin par trois gardiens de la STM qui vérifient les titres de transport à la sortie de l'autobus. À l'heure de pointe!

C'est absurde: on fait des dizaines de publicités pour inciter les Montréalais à prendre le transport en commun et, paradoxalement, on les retarde sciemment, à l'heure de pointe en plus. On a presque le sentiment de se faire punir parce qu'on prend le transport en commun. Sans compter que certains reçoivent des contraventions alors qu'ils ont payé leur passage, parce qu'ils ont égaré leur ticket ou qu'ils ne l'ont pas conservé, n'en ayant plus besoin.

Il y a un contrôleur ou un chauffeur d'autobus à l'entrée pour s'assurer que les usagers paient... si des fraudeurs se glissent malgré tout, eh bien, la STM n'a qu'à renforcer la surveillance à l'entrée des stations de métro, et n'arrêter que ceux qui se font prendre à entrer sans payer, au lieu d'embêter les usagers honnêtes et même donner des contraventions à certains d'entre eux. Ça retarde un grand nombre de gens, et en plus, ça risque d'inciter plusieurs d'entre eux à délaisser le transport en commun. Pour la première fois de ma vie, j'envisage d'utiliser la voiture pour me rendre au travail.

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Annie-Ève Collin, le 1er septembre 2011

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