Lettres - L'exploration n'a tout simplement pas sa place!

Samedi dernier, nous avons manifesté spontanément et démocratiquement, devant le siège social de GASTEM, rue University à Montréal, pour exprimer à Raymond Savoie le ras-le-bol que des citoyens madelinots et québécois amoureux des îles de la Madeleine ressentent face aux intentions de venir, un jour ou l'autre siphonner notre sous-sol.

Nous sommes, les Madelinots, une communauté des plus sociables, accueillantes et enjouées. Quoi qu'en pensent les développeurs tous azimuts, nous sommes ouverts au développement et à des activités qui sont à la fois bénéfiques pour notre communauté et compatibles avec la fragilité de notre milieu. Nos élus ont eu la sagesse de réclamer un moratoire et un débat public (élargissement du BAPE sur le gaz de schiste à la filière des hydrocarbures terrestres et extracôtiers), parce que, dans ce type de développement sauvage, la population a été tenue à l'écart des discussions.

Plusieurs questions et inquiétudes légitimes n'ont pas reçu de réponses satisfaisantes. L'urgence n'est pas de forer. L'urgence, pour l'industrie et les politiciens fantoches qui sont à son service, c'est de rencontrer la population et de faire face à la musique: nous avons la musique dans le sang et la parole en bouche. Nos racines sont bien implantées dans le sous-sol convoité par GASTEM. Nous partageons le golfe du Saint-Laurent avec les communautés côtières de cinq provinces maritimes (y compris le Québec). Danny Williams et CORRIDOR RESOURCES ne peuvent se l'approprier sans le consentement des autres communautés riveraines. Pas plus d'ailleurs que le Québec pourrait faire cavalier seul s'il en avait le pouvoir.

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