M. Charest, vous cherchez des moyens de remplir votre part du contrat, soit 62 % des besoins, pour atteindre l'équilibre budgétaire. Voici quelques pistes de réflexion: Pourquoi 125 députés? L'Ontario, plus populeux, en a 101, même nombre à Toronto qu'à Ottawa. Au Québec, l'écart est de 50. 125 à Québec et 75 à Ottawa. Un poste de député coûte près de 1 million de dollars, soit la masse salariale totale, plus le budget discrétionnaire multiplié par 3. Coût supplémentaire: 50 millions. La Ville de Québec a réduit son nombre de conseillers municipaux et d'arrondissement et économise 2 millions de dollars annuellement sans que cela ne nuise à la représentativité de ses citoyens ni à la qualité de son administration. Quant aux régions, elles seraient toutes riches s'il y avait une corrélation entre le nombre de députés et leur situation économique. Pourquoi 26 ministres? J'ai eu l'occasion, alors que j'étais étudiant à l'ENAP, de participer à des travaux d'analyse et de recherche comparatives sur cette question. Notre conclusion était que 18 postes de ministres (et donc 18 ministères), étaient suffisants, à Québec, pour assurer une bonne administration de la chose publique. Tout ce qui dépassait ce nombre n'était justifié que par le clientélisme. Or, un poste de ministre coûte près de 4 millions. Même calcul: la masse salariale totale, plus le budget discrétionnaire multiplié par 3.

Huit députés de trop coûtent 24 millions de dollars aux contribuables, mais rapportent en financement au PLQ la jolie somme de 800 000 $. Aussi pourquoi maintenir la masse salariale des cabinets à 26,4 millions? Jolie augmentation depuis 2003, soit 40 %! Qui a, depuis cette année-là reçu une telle augmentation?

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Luc Roy - Québec, le 3 mai 2010