Déception au G8
Le dernier sommet du G-8 s'est terminé, et quel souvenir en garderons-nous? Aucun, sinon encore une grande déception. Ça fait 30 ans au moins que nous sommes avertis des dangers de l'augmentation des gaz à effet de serre. Encore plus que ça qu'on nous parle de la misère des pays en voie de développement, en particulier en Afrique. Chaque fois, un nouveau sommet, chaque fois, absolument rien comme résultats! Nous avons été mis en garde par toutes les personnes lucides, célèbres et moins célèbres, des rapports de comités et d'agences de tous les coins de la planète. On nous dit que le phénomène des changements climatiques causés par l'augmentation des gaz à effet de serre s'emballe. Qu'il pourrait même être irréversible. Que fait-on? Rien!
Les Canadiens et les Américains généreraient, à ce qu'on dit, 20 tonnes de gaz à effet de serre par habitant et par année, contre de 1,5 à 2 tonnes seulement par habitant chez nos voisins indiens et chinois. Mais c'est leur faute. Au niveau municipal, à Montréal, on va repousser de 10 ans (encore, car on devait le faire en 1993) un programme de compostage des ordures ménagères. On construit encore des ponts et des autoroutes en zone verte pendant que nos trains de banlieue tombent en panne. Des maisons trop grandes et difficiles à chauffer se construisent sans égard à l'orientation vers le soleil ni à l'économie d'énergie qui pourrait résulter de moyens de rechange comme le chauffe-eau solaire, l'isolation et l'économie d'eau. Depuis longtemps, on préconise une méthode de tarification de l'électricité liée à la quantité consommée, c'est-à-dire qu'après tant de kW-h un taux plus élevé entrerait en vigueur. À Québec, on a nommé ministre de la Santé un candidat défait, donc non élu, à qui on paie le gros salaire. Va-t-on aussi lui payer une grosse retraite? Monique Jérôme-Forget nous dit que nous vivons au-delà de nos moyens. Voulait-elle dire qu'eux vivent au-delà de nos moyens? Nous avons payé par compassion la limousine d'André Boisclair, payons-nous maintenant celle de Pauline Marois? Alors, puisque nous nous complaisons dans ces comportements-là, consommons, surconsommons, même. Jetons nos métaux et nos bouteilles par les fenêtres de nos belles grosses autos et, lorsqu'il y aura un sondage, hâtons-nous de dire que nous sommes pour le changement et que nous avons un grand souci pour notre environnement. Aux prochaines élections, allons voter pour la même gang encore et encore.