Pour le droit de l'enfant

M. Harper, j'aimais bien votre calme, votre assurance, votre parti pris affiché pour le Québec, mais là, avec votre dernier refus de demander le rapatriement du jeune Omar Khadr, alors qu'il y a évidence de preuve de tortures à son endroit, vous venez définitivement de perdre mon vote. Pourtant, une perche vous était tendue, et vous auriez pu sans perdre la face adopter une nouvelle position, plus humaine, à l'égard de cet enfant soldat né au Canada et enrôlé de force en Afghanistan par son père à l'âge de 11 ans!

Dans votre obstination, vous refusez que le seul ressortissant d'un pays occidental encore détenu à Guantanamo Bay soit rapatrié et jugé chez lui, au Canada. C'est donc dire que vous n'avez aucune confiance dans le système judiciaire canadien et préférez cautionner le régime judiciaire d'exception, illégal, que les deux candidats à la présidence américaine se sont engagés à abolir. Récemment, un juge vient de donner tort à un père de famille qui voulait, pour d'excellentes raisons, empêcher sa fille de 12 ans d'aller à une sortie. Ceci prouve qu'au Canada le sort de l'enfant n'est pas lié à la décision du parent, et que le droit des enfants a primauté sur l'autorité des parents. Comment se fait-il, M. Harper, que vous ne soyez pas prêt à reconnaître cette évidence?

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