À voir l'ordre du jour du sommet du G8, on nous donne l'impression que les chefs des pays les plus riches de la planète se préoccupent sérieusement des grands problèmes actuels de notre monde.

Un de ces problèmes, la crise alimentaire mondiale, risque de faire perdre 20 années d'efforts en aide au développement ayant permis aux moins nantis de sortir d'une situation d'extrême pauvreté. Le gouvernement Harper a renié l'engagement du Canada en faveur de Kyoto en prétextant que toute initiative doit inclure les pays émergents. Il voudrait répéter ce même argument en se cantonnant sur le raisonnement que la crise actuelle doit être résolue par ces mêmes pays en éliminant leurs politiques restrictives d'exportation des produits agroalimentaires. Cette position est celle d'un gouvernement qui se met à la traîne plutôt que de vouloir exercer un rôle de meneur.