Des clarifications
À la lecture de votre article du 28 juin dernier, le CN aimerait apporter certaines clarifications et corrections.
Votre texte laisse l'impression que les terrains sur lesquels est situé le Parc d'entreprises de la Pointe-Saint-Charles (précédemment appelé Technoparc) ont déjà été la propriété du CN. Nous désirons préciser que les terrains du parc n'ont jamais appartenu au CN. Ces terrains reposent sur un ancien dépotoir municipal auquel le public avait accès et où il y a eu décharge de diverses matières, autant des déchets domestiques que des matières toxiques.Le CN est propriétaire de l'antenne Butler, qui est une propriété adjacente au Parc d'entreprises de la Pointe-Saint-Charles, et le CN a déjà été propriétaire des ateliers de réparation de Pointe-Saint-Charles, les deux situés en amont du parc.
Il est erroné de dire que la présence de contaminants BPC dans le Parc d'entreprises de la Pointe-Saint-Charles est reliée aux opérations du CN. Le CN a investigué la totalité de son site et n'a trouvé aucune présence de ce produit dans les sols ou eaux souterraines.
Enfin, il est également faux de dire que le ministère de l'Environnement du Québec a forcé le CN à installer des pièges hydrauliques. Le CN, en tant que propriétaire responsable, a mis en place, il y a un peu plus de dix ans, un système de récupération sur sa propriété.
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Réplique
Nous n'avons jamais dit ni laissé entendre que les terrains de l'ancien Technoparc avaient appartenu au CN. Nous précisions textuellement dans notre article, en citant la porte-parole de Montréal, que la Ville «a l'intention de solliciter fortement Québec et Ottawa pour qu'ils contribuent financièrement à la décontamination de ces terrains qui leur appartenaient jusqu'à ce que la Ville s'en porte acquéreur pour y créer son ancien Technoparc».
Quant aux terrains de la gare de triage et de l'ancien atelier de réparation, ce n'est pas parce que vous affirmez qu'il n'y a pas de BPC qu'il n'y en a pas. Plusieurs spécialistes québécois estiment cette hypothèse plausible, d'autant plus que les résultats de vos analyses et prélèvements n'auraient jamais été rendus publics, nous ont-ils dit. Nous serions intéressés, pour notre part, d'avoir copie de toutes vos analyses, y compris les études de caractérisation de vos propriétés, ainsi que les analyses portant sur les quantités et propriétés des produits récupérés.
Il est vrai que Québec ne vous a pas «forcé» juridiquement à récupérer (récupérer quoi, en passant?) ce qui coulait de votre terrain avec des pièges hydrauliques, notamment des quantités importantes de diesel, selon nos informations, mais les lecteurs noteront que vous êtes passé à l'action il y a seulement dix ans, comme vous le précisez vous-même, alors que les lois fédérales et provinciales exigent une protection active de l'environnement depuis les années 1970-80, si je me rappelle bien, et que vos opérations à cet endroit sont bien antérieures.
Louis-Gilles Francoeur