Il faut donner une chance à Amira Elghawaby

«Nous sommes sensibles aux préoccupations qui ont été soulevées depuis sa nomination, mais le défi qu’elle doit relever est de taille et nous sommes d’avis qu’il faut donner la chance à Mme Elghawaby», disent les auteurs.
Sean Kilpatrick La Presse canadienne «Nous sommes sensibles aux préoccupations qui ont été soulevées depuis sa nomination, mais le défi qu’elle doit relever est de taille et nous sommes d’avis qu’il faut donner la chance à Mme Elghawaby», disent les auteurs.

En tant que Québécois et Québécoises, nous répondons à la controverse entourant la nomination d’Amira Elghawaby au poste de représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie.

Mardi, Mme Elghawaby s’est excusée « sincèrement » pour « la manière dont ses mots ont blessé » les Québécois et les Québécoises. Elle a aussi exprimé le désir de poursuivre le dialogue dans le but d’échanger et « d’apprendre ». Plusieurs rencontres avec des leaders politiques québécois sont prévues dans les jours à venir.

Nous sommes sensibles aux préoccupations qui ont été soulevées depuis sa nomination, mais le défi qu’elle doit relever est de taille et nous sommes d’avis qu’il faut donner la chance à Mme Elghawaby d’exercer et de remplir le mandat pour lequel elle a été nommée.

Nous sommes prêts à contribuer à un dialogue constructif entourant ces enjeux complexes et sensibles et nous nous engageons à combattre tous les préjugés, quels qu’ils soient.

*Ont signé cette lettre :
Charles Taylor, philosophe, professeur émérite, McGill
Jack Jedwab, président, Association d’études canadiennes
Julius Grey, avocat, expert en droits constitutionnels et humains
Samira Laouni, présidente fondatrice, COR
Michel Seymour, philosophe
Boufeldja Benabdallah, cofondateur et porte-parole de la Mosquée de Québec
Linton Garner, activiste et intervenant communautaire
Ehab Lotayef, activiste communautaire, poète, responsable informatique
Anne Lagacé Dowson, journaliste indépendante et commentatrice
Frank Baylis, président, « Non à la loi 21 »
Eric Maldoff, C.M., Ad. E., Partner, Lapointe Rosenstein, Marchand, Melançon
Joel DeBellefeuille, directeur général, fondateur, Coalition rouge
Alain Babineau, directeur, Profilage racial et sécurité publique, Coalition rouge
Ève Torres, activiste communautaire
Fareed Khan, founder, Canadians United Against Hate
Ndeye Marie Fall, ancien haut fonctionnaire à l’UNESCO et présidente, Collectif pour la promotion du patrimoine immatériel en Francophonie (CPPIF)
Miriam Taylor, chercheuse indépendante, conseillère spéciale en relations communautaires, Institut Metropolis
Lori Schubert, directrice générale, Quebec Writers’Federation (QWF)
Nargess Mustapha, militante et organisatrice communautaire
Samaa Elibyari, Conseil canadien des femmes musulmanes, Montréal
Toula Drimonis, chroniqueuse et auteure indépendante
Hassan Guillet, ingénieur et avocat à la retraite
Geoffrey Chambers, activiste communautaire
Kerline Joseph, vice-présidente, Comité international d’orientation-CIO, Chaire UNESCO Femmes et sciences pour le développement en Haïti
Moayed Altalibi, organisation islamique AHL-ILL BAIT
Andrew Caddell, groupe de travail sur la politique linguistique
Eric Pouliot-Thisdale, recherchiste, Département d’histoire, Université de Montréal
Éric Émond, philanthrope, intervieweur
Mohammed Labidi, leader, communauté musulmane de la ville de Québec
Susan Pinker, psychologue, chroniqueuse



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