Le gouvernement du Québec, par sa Régie de l'assurance automobile, vient de nous dévoiler les résultats d'une enquête longue, minutieuse et problablement coûteuse sur les accidents de la route; nous avons maintenant les chiffres en main pour démontrer, hors de tout doute raisonnable, que l'alcool et les drogues causent des accidents mortels; il est très révélateur de savoir que 29,74 % des cas étudiés présentaient un taux d'alcool ou de drogue supérieur à 0,08 machin lorsqu'ils se sont tués ou en ont tué d'autres sur la route; quel soulagement pour les victimes encore vivantes de pouvoir compter sur le gouvernement pour démontrer de façon aussi scientifique ce que tout le monde savait déjà!

Y a-t-il un pilote dans l'avion? me paraîtrait la bonne question à poser aux fonctionnaires planant dans les tours de verre surplombant nos autoroutes; on nous rit au nez ou quoi? Nous avons la technologie pour envoyer des hommes sur les planètes, alors si le gouvernement veut que cesse l'hécatombe sur les routes, il y a deux moyens très simples, l'un est juridique, l'autre est technologique.

Le moyen juridique: que le gouvernement passe une loi interdisant les voitures et les motos dépassant 120 km/h.

Le moyen technologique: que le gouvernement exige des fabricants un dispositif obligatoire et inviolable pour démarrer la voiture sans drogue ni alcool derrière le volant.

Il y a plusieurs années, j'ai rencontré un homme d'exception qui m'a appris beaucoup. Il avait terminé sa troisième année du primaire avec mention honorable, comme il aimait à le répéter.

Il m'a appris ce qui semble manquer à beaucoup de chercheurs ou de fonctionnaires et cela s'appelle le gros bon sens. Il serait sûrement d'accord avec moi aujourd'hui concernant ces révélations audacieuses de la Régie de l'assurance automobile. Quand aurons-nous une réponse sensée de nos politiciens sur le problème de la vitesse sur les routes?