La volonté de faire, le désir d’agir

Vue à proximité de la ferme écologique du Parc-nature du Cap-Saint-Jacques
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Vue à proximité de la ferme écologique du Parc-nature du Cap-Saint-Jacques

Sous la pression des changements climatiques, notre planète se transforme. L’urgence d’agir n’a plus rien de théorique. Il en va du bien-être de notre génération, mais surtout de celle de nos enfants et des suivantes. Malgré la nécessité d’agir, il est parfois difficile de faire les bons choix, de bousculer nos habitudes pour faire ce qui se doit. C’est pourtant ce que nous avons fait en créant le Grand parc de l’Ouest.

Alors que les administrations précédentes avaient choisi de transformer des espaces naturels et des milieux humides de Pierrefonds-Ouest en un nouveau développement immobilier, nous avons décidé de prendre le parti de la nature. Plutôt que d’appuyer la construction de 5500 nouveaux logements sur des territoires qui présentent une riche biodiversité, nous avons décidé d’y créer un immense parc urbain de 3000 hectares qui deviendra le plus grand parc municipal du Canada.

Nous avons choisi de changer de paradigme et de repenser entièrement le développement de notre territoire. Nous avons choisi de donner à la protection de nos aires naturelles l’importance qui lui revient, plutôt que de l’opposer au développement économique. Nous sommes convaincus que le développement du territoire et le développement économique peuvent aller de pair et contribuer au bien-être de la population et c’est ce que nous démontrons avec le Grand parc de l’Ouest.

En créant ce magnifique espace, l’équivalent de 8 fois Central Park et 15 fois le parc du Mont-Royal, nous nous assurons de ne pas répéter les erreurs du passé. Nous nous assurons de ne pas tourner le dos à la science, qui nous commande de cesser de détruire nos espaces naturels et nos milieux humides. Nous nous assurons d’avoir une vision à long terme, comme il se doit.

Le Grand parc de l’Ouest est un projet qui nous est cher et que nous avons rapidement voulu mettre en branle. Dès notre entrée en poste, nous avons travaillé à concrétiser ce rêve d’offrir aux Montréalaises et aux Montréalais un espace vert unique en son genre, qui regroupe différentes forêts, des milieux humides, des terres agricoles, et les magnifiques campus John-Abbott et McDonald de McGill. C’est ainsi qu’en mai 2018, nous avons annoncé l’acquisition d’un terrain dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue. Puis, en septembre 2018, nous avons fait l’acquisition d’un autre terrain, dans le bois Angell, à Beaconsfield.

Le parti de la nature

 

Notre volonté de protéger et de mettre en valeur les milieux naturels de l’ouest de l’île de Montréal était telle que, moins d’un an plus tard, nous avons été en mesure d’adopter un règlement relatif à l’établissement et à la délimitation du Grand parc de l’Ouest. Ce territoire regroupera les parcs-nature de l’Anse-à-l’Orme, du Bois-de-L’Île-Bizard, du Bois-de-la-Roche, du Cap-Saint-Jacques et des Rapides-du-Cheval-Blanc, en plus d’inclure différents secteurs d’intérêt.

L’émotion qu’a suscitée cette annonce confirme que nous avons fait le bon choix, puisque prendre le parti de la nature, c’était, finalement, prendre le parti des Montréalaises et des Montréalais. Je ne compte plus les messages de félicitations, les accolades et les témoignages que j’ai reçus et qui ont en commun de dire : « merci » et « enfin » !

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir La plage du Parc-nature du Cap-Saint-Jacques

La population montréalaise a soif d’espaces verts et de lieux de détente et de loisirs, d’autant plus que l’avenir de la planète dépend en partie de la protection et de la mise en valeur de ces espaces. L’effort de collaboration qui a permis de poser le premier jalon du Grand parc de l’Ouest doit servir de catalyseur et nous pousser à en faire encore davantage pour nos milieux naturels.

Plusieurs secteurs de Montréal devront être redéveloppés au cours des prochaines années. Il suffit de penser aux secteurs de Lachine-Est et de l’Hippodrome, au secteur Louvain, dans Ahuntsic-Cartierville, ou à l’est de Montréal. Le modèle de développement du territoire qui a permis la création du Grand parc de l’Ouest y sera certainement reproduit. Nous avons la volonté de faire de Montréal une ville plus verte, plus durable et plus résiliente face aux changements climatiques et il s’agit clairement de la bonne façon de faire. La population montréalaise peut être assurée que notre administration saura faire preuve de leadership et fera les bons choix. Nous avons démontré avec le Grand parc de l’Ouest que nous n’avons pas peur d’agir pour le bien de la communauté et c’est ce que nous continuerons de faire.

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