Lettre à Gérald Tremblay, maire de Montréal

Je suis fière de notre Jardin botanique et j'aime m'y promener. Quelle que soit la saison, ce jardin et un havre de paix et d'inspiration.

Lorsque, jadis, j'habitais près du mont Royal, la montagne était mon refuge. J'y allais régulièrement en marchant, joggant ou pédalant. J'y retrouvais l'air frais et le calme. Aujourd'hui, j'habite Rosemont. La montagne n'est plus aussi proche, mais le Jardin botanique est à proximité. J'y ai trouvé un autre refuge. Ce site habité par des milliers d'espèces végétales est également une oasis pour de nombreux Montréalais.

Lorsque les non-résidants de Montréal me demandent comment je fais pour habiter dans cette grande ville, je leur explique que j'y trouve des endroits aussi beaux et tranquilles qu'à la campagne. J'achetais la carte Accès Montréal particulièrement pour avoir accès gratuitement à ce magnifique endroit. Non seulement ce site est une source d'inspiration, il est également un puits d'oxygène pour plusieurs qui n'ont pas l'occasion de sortir de la ville.

Alors que la Ville de Montréal encourage ses résidants à embellir leur parterre ou à être bénévoles pour la corvée de nettoyage du printemps, qu'en est-il de leur donner accès à une institution telle le Jardin botanique, un exemple de créativité et de beauté?

J'ai choisi d'habiter Montréal et de ne pas posséder d'automobile. J'ai choisi de payer un compte de taxes élevé. Oui, je considère qu'il y a des avantages à vivre à Montréal. Mais je vous en prie, M. le maire, laissez-nous quelques-uns de ces avantages.