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Les immigrants persistent à se faire servir en anglais au Québec malgré les efforts du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) pour les franciser avant leur arrivée. En plus d'exiger d'eux un degré de maîtrise acceptable du français, peut-être faudrait-il leur expliquer pourquoi notre langue nous tient à coeur.
Je réside actuellement à l'étranger et enseigne le français langue seconde à des personnes intéressées à immigrer au Québec. En plus de la grammaire, mes élèves participent à des ateliers de conversation portant sur le Québec, sa culture, son histoire et ses traditions.Lorsque je parle de l'histoire du Québec, je présente les différents événements (pas toujours reluisants) de la lutte pour la survie du fait français au Québec: l'Acte constitutionnel de 1791, l'Institution royale, le démantèlement du journal Le Canadien, l'Acte d'Union, la Loi sur les langues officielles, la loi 101...
Je me garde toujours de dévoiler mes opinions politiques, mais tous mes étudiants comprennent bien la motivation québécoise à préserver le français. La majorité d'entre eux affirment avec orgueil leur fierté d'avoir appris le français et souhaitent transmettre ce sentiment à leurs enfants. Pour eux, il est clair que leur «nouvelle vie» se fera en français.
Alors que le MICC négocie des ententes avec les écoles de langues à l'étranger afin d'offrir une formation linguistique aux personnes ayant entamé le processus d'immigration, que fait-on pour motiver leur désir de parler français au Québec? Pour leur faire comprendre l'importance d'adopter non seulement le Québec mais aussi sa langue officielle?
Comme quoi il est essentiel de connaître le passé pour comprendre le présent... et notre avenir commun.