Lettres: Donnons-nous encore une chance

J'entends les hauts cris des nationalistes lisant l'article de MM. Dion-Goudreau et «Campeón» («Angliciser le Québec», Le Devoir du 28 février 2008). Mais si l'on analyse ce qu'ils proposent sereinement, il y a là quand même matière à réflexion. Étant moi-même indépendantiste depuis 40 ans, j'en arrive aujourd'hui à me poser la question quant à notre avenir sur cette terre d'Amérique.

À mon sens, on est pour que le Québec devienne un pays autonome qui contrôle pleinement ses moyens (évidemment dans la mesure où l'harmonie avec le reste de la planète le permet) pour une seule et unique raison: veut-on conserver notre identité dans ce grand tout anglophone, oui ou non? Comme le soulignent ces messieurs, si les Québécois ont dit non deux fois est-ce qu'il «ont déjà plus ou moins consciemment fait le choix de l'anglicisation»? Personnellement, je suis prêt à nous donner encore une chance.

Sinon, arrêtons de nous torturer. L'anglicisation serait la voie la plus simple et facile pour se noyer dans ce grand territoire américain qui, par son influence, s'étend maintenant à toute la planète. Déjà, dans mon entourage, quelques-uns ont déjà opté pour aller vivre dans un ailleurs où le fait d'être francophone ne joue plus (que ce soit le «West Island» ou la Caroline du Nord).

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