Lettres: Faut-il se taire?

Le ministre Joseph Facal estime que ce sont les revendications incessantes et les critiques de la gauche face au gouvernement du Parti québécois qui expliqueraient la montée de la droite incarnée par l'ADQ (Le Devoir, 21 et 23 novembre 2002).

Nous invite-t-il à nous taire? Les critiques à l'endroit de la tiédeur de la social-démocratie péquiste font-elles de nous, comme on le disait autrefois dans la mouvance soviétique, des «ennemis du peuple» et des «alliés objectifs de la droite»?

La libre expression des idées et la critique sont des choses trop saines pour qu'on les laisse au vestiaire de la cause souverainiste et en marge de la vision sociale-démocrate de l'avenir. D'autant plus, comme le précisait Françoise David, que les progressistes ont généralement su souligner les bons coups du PQ, le cas échéant.

La gauche a une grande capacité d'autocritique. La droite ne devrait-elle pas développer cette qualité, même si elle a le nez dans l'auge?

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