Lettres: Le Jour du Seigneur ne peut pas toujours être de la fête

Nous avons été étonnés de lire, dans le courrier des lecteurs du Devoir du jeudi 12 avril, les propos du maire de Havre-Saint-Pierre, Pierre Cormier, qui qualifie de «manque de respect envers sa population» la décision de l'émission Le Jour du Seigneur de ne pas se rendre dans sa municipalité à l'occasion des célébrations de son 150e anniversaire.

Avec des moyens limités, Le Jour du Seigneur rend compte chaque année de la ferveur de communautés chrétiennes d'un bout à l'autre du pays. Pour des raisons économiques évidentes, la très grande partie des émissions sont réalisées dans des paroisses qui se situent à moins de 200 kilomètres de nos centres de production à Montréal, Québec, Moncton, Ottawa et dans l'ouest du pays. Même si ces déplacements sont extrêmement coûteux, Le Jour du Seigneur se fait un point d'honneur de passer, chaque année ou presque, une dizaine de jours dans une région plus éloignée pour y tourner trois ou quatre émissions qui seront diffusées ultérieurement. C'est d'ailleurs à la suite de notre dernier séjour sur la Côte-Nord, en 2005, que le maire nous avait transmis son invitation. Or, non seulement par esprit de justice mais aussi pour couvrir le plus large territoire possible, l'émission choisit les destinations en vertu d'un principe d'alternance.

Le Jour du Seigneur reçoit chaque année un grand nombre de propositions très intéressantes de s'associer à des célébrations historiques ou religieuses. Malheureusement, nous devons trop souvent décliner ces invitations. En aucun cas, ces décisions ne constituent un jugement de valeur sur l'importance des événements proposés. [...]

Nous espérons que le maire et la population de Havre-Saint-Pierre comprendront le contexte dans lequel cette décision a été prise. Qu'ils soient assurés que nous leur souhaitons de tout coeur les plus belles célébrations qui soient.

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