Lettres: Le djihad contre la pensée

Nous, écrivains, artistes, intellectuels, politiciens et simples citoyens canadiens, tenons à exprimer par cette lettre notre totale solidarité avec le philosophe français Robert Redeker, condamné à mort dans son propre pays par une fatwa criminelle qui démontre par l'absurde la justesse des arguments ayant valu des menaces d'assassinat formelles à cet intellectuel courageux.

Non seulement nous exhortons l'État français à prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour que s'applique sa constitution sur son propre sol, nous demandons aussi à nos deux ordres de gouvernement, Ottawa et Québec, de dénoncer avec force cette «seconde affaire Salman Rushdie». Nous souhaitons vivement que les autres pays de l'Union européenne ainsi que les institutions qui les représentent prennent clairement leurs responsabilités devant ce terrorisme global qui entend faire régner dans nos sociétés encore libres une dictature infâme. Espérons que les États-Unis d'Amérique et la Russie se coaliseront sans délai pour la défense des valeurs centrales de notre civilisation, une civilisation pour laquelle la liberté de pensée n'est pas négociable.

Quant aux autorités musulmanes, nous les sommons, si elles ne veulent pas voir advenir le choc frontal prédit, annoncé, promu et désormais enclenché par le néobolchevisme islamiste, de se dissocier au plus vite des auteurs de cette fatwa et de ceux qui l'appuient activement ou par leur silence.

Enfin, nous osons affirmer que le moment n'est plus au repli défensif. Car résister au totalitarisme et au terrorisme, ce n'est pas seulement aligner quelques mots sur des pétitions comme la nôtre, c'est avertir les criminels en puissance que nous n'avons pas peur et que nous ne plierons jamais devant leurs intimidations barbares et leurs projets liberticides.

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