Lettres: Un jugement hâtif

M. Jean-Robert Sansfaçon, dans votre enthousiasme à critiquer la Fédération des chambres du commerce de Montréal (FCCQ), dans Le Devoir du 30 septembre, vous en profitez pour porter un jugement hâtif, gratuit et non fondé sur une autre organisation. Vous qualifiez en effet, l'Agence des partenariats public-privé du Québec, de «groupe de pression déguisé en agence pseudo indépendante».

Ce commentaire est en soi désobligeant. Il irrite d'abord d'un côté les membres du conseil d'administration, dont la moitié sont des hauts fonctionnaires de carrière dont la probité n'est remise en cause par personne. Il irrite ensuite l'autre moitié composée de personnalités issues du monde académique ou du monde des affaires n'ayant aucun lien avec l'industrie des PPP.

Mais votre commentaire offense également les professionnels de l'Agence. Ceux-ci sont au service du gouvernement et s'investissent pleinement à conseiller et assister les ministères des Transports, de la Santé et des Services sociaux, de la Culture et des Communications dans la réalisation de leurs projets PPP. Tous ces professionnels expérimentés — ingénieurs, fonctionnaires, économistes, juristes, financiers, etc. — sont bien loin d'être un «groupe de pression» ou des lobbyistes. Ils sont tenus par le même code d'éthique et de déontologie que le reste de la fonction publique québécoise.

On doit comprendre de vos propos que vous êtes en désaccord avec l'existence de l'Agence et son mandat, mais vous laissez les lecteurs deviner pourquoi.

Dans ce contexte, et afin de laisser justement aux lecteurs le soin de se faire une opinion, je crois bon de rappeler certains faits:

L'Agence des partenariats public-privé du Québec soutient principalement les ministères dans l'analyse et la mise en place de partenariats public-privé. Elle encourage et promeut — car elle n'est pas décisionnelle: a) les meilleures pratiques en matière de partenariats public-privé, incluant le respect des principes directeurs de la Politique-cadre sur les partenariats public-privé, b) une analyse rigoureuse de chaque projet telle que prévue dans le Guide du dossier d'affaires (voir notre site Internet), et c) la transparence dans le processus de sélection, en encourageant les ministères à rendre accessibles rapidement dans Internet les documents du processus de sélection (appel de qualification, appel de propositions, etc.); sans compter d) la présence d'un vérificateur indépendant à chaque étape du processus de sélection.

J'espère que ces précisions vous permettront, ainsi qu'à vos lecteurs, d'avoir une vision plus juste et impartiale de la mission de l'Agence.

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