

Grandeurs et misères de la caricature
La caricature se trouve peut-être dans une période de recul, après l’affranchissement qu’elle a connu au XIXe siècle...
Le Devoir laisse en blanc l’espace réservé à la caricature en hommage à notre dévoué caricaturiste Michel Garneau, dit « Garnotte », qui a animé et coloré cet espace pendant 23 ans, pour le délice de nos lecteurs et lectrices.
Ce vide est la meilleure description de nos sentiments. Le personnel du Devoir est sans mots à la suite de l’annonce de son départ à la retraite en raison de problèmes de santé.
Garnotte a rangé ses crayons sur les conseils de son médecin. Ce n’était pas notre souhait, ni le sien. Depuis 2016, il évoluait dans une semi-retraite heureuse, en partageant le travail de caricaturiste avec notre collaborateur Pascal Élie. Cette cohabitation harmonieuse aurait pu durer encore quelques années n’eût été l’impérative nécessité pour Garnotte de ralentir la cadence.
Nous ne choisissons pas la condition humaine, nous la subissons. Nous pouvons cependant témoigner notre solidarité et notre empathie à ceux qui traversent une épreuve, comme le fait aujourd’hui un assemblage de crayons parmi les plus aiguisés de la boîte. Appelons-les les CUQ, pour Caricaturistes unis du Québec ! Bado (Le Droit), Boris (Montreal Gazette), Chapleau (La Presse), Côté (Le Soleil), Pascal (Le Devoir) et YGreck (Le Journal de Montréal et LeJournal de Québec) dessinent exceptionnellement ici un hommage à Garnotte.
Leur témoignage vous apprendra tout ce qu’il faut savoir de Garnotte. Son humanisme et son humilité lui ont valu l’appréciation de ses pairs et des lecteurs. Son regard nous manquera.
La caricature se trouve peut-être dans une période de recul, après l’affranchissement qu’elle a connu au XIXe siècle...
Aimé des politiciens, Garnotte avait aussi ses émules parmi les caricaturistes.
Éditorial Le regard humaniste de Garnotte nous manquera.
Le caricaturiste caricaturé!