Hors-jeu - Dernières nouvelles du sport

Selon un citoyen qui était assis à la table d'à côté à essayer de lire le dernier Harry Potter en anglais, deux amateurs de sport ont bruyamment célébré la victoire d'Alexandre Despatie mardi soir dans un estaminet doté d'une terrasse.

«A-lex-aaan-dre! Yeaaaaahhhh!», se seraient exclamés les amateurs à plusieurs reprises au cours des heures qui ont suivi la conquête de la médaille d'or par Despatie au tremplin de 3 mètres. «Heille chose, 813,60 points, c'est pas rien», a ajouté l'un des deux avant de préciser qu'il n'avait «aucune foutue idée de comment on compte les points en plongeon».

«Mais c'est pas grave, on est fiers de lui, on est fiers de notre champion, on est fiers d'être Québécois. Wooou! Et ça se passe chez nos!», ont lancé les compères à l'unisson et à l'intention de tous les autres clients de l'établissement licencié.

Au vu de ces libations, le citoyen a été à même de constater qu'il est bien vrai, comme le disent les journalistes, que le sport est un facteur de rassemblement et de rapprochement entre les humains. Les amateurs ont ainsi pu amorcer une conversation avec deux jeunes femmes attablées à proximité et qui savaient aussi que Despatie avait remporté le championnat du monde. «Le sport fournit d'extraordinaires sujets de conversation», a déduit le citoyen, qui a pu percevoir que l'éventail des angles d'approche allait de l'analyse gravitationnelle au fait que les plongeurs sont de plutôt jolis garçons.

«Les amateurs et les clientes sont partis séparément, celles-ci quatre heures avant ceux-ci, mais peut-être qu'ils se sont laissé leurs adresses courriel ou quelque chose et qu'ils vont continuer de nouer des liens autour de leur passion commune pour les sports aquatiques en général et le plongeon en particulier», a dit le citoyen.

Interrogé à ce sujet, l'un des amateurs a déclaré qu'en réalité, il allait se désintéresser complètement de la chose et se concentrer uniquement sur le hockey à partir de demain, jour du tirage au sort en vue du repêchage de la Ligue nationale. Il fait d'ailleurs exactement la même chose dans d'autres domaines: n'écoute jamais de jazz, n'a rien à cirer du cinéma étranger et se fiche éperdument de la lumière en dehors des festivals concernés. «Il n'y a que les humoristes que je suis à longueur d'année», a-t-il précisé.

«Tout ce que je peux vous dire, c'est que je ne connais rien aux aspects techniques du plongeon et que je ne peux qu'apprécier vaguement, en néophyte, si une figure est bien effectuée. Je peux aussi vous dire que, si ces figures sont accomplies par un athlète de toute nation autre que le Québec, cela me laisse complètement froid, et il m'arrive même de soupçonner que l'athlète en question est dopé», a-t-il relaté en requérant l'anonymat.

«Néanmoins, compte tenu de mon référent de base, je dirais qu'Alexandre Despatie est le Sidney Crosby du tremplin.» Là-dessus, il a reconnu sa déception d'avoir appris qu'aucune des deux jeunes femmes ne savait qui est Sidney Crosby.

L'amateur a conclu en notant que les magistrales performances de Despatie aidaient au moins les gars de son genre à se sentir moins coupables d'aller chez McDo.

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Un relativiste s'est demandé par quelle vision de l'univers on pouvait arriver à conclure qu'une foule de 4500 spectateurs lors d'un championnat du monde constitue un succès faramineux alors qu'une foule de 6000 spectateurs pour voir nos anciens Expos qui croupissaient dans la cave du classement représentait un échec retentissant.

«Je ne sais pas encore. Je fais des calculs», a-t-il fait savoir.

Le relativiste planche actuellement sur un modèle complexe qui intègre le nombre de sièges vides, la situation géographique (trop à l'est) de l'île Sainte-Hélène, la fièvre festive des indigènes et les vacances de la construction.

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La formule retenue pour le repêchage amateur de la Ligue nationale de hockey est d'une simplicité désarmante, a affirmé le commissaire de la LNH, Gary Bettman.

«Il y a des équipes qui auront trois boules, d'autres deux boules et d'autres une boule, le nombre de boules étant déterminé par le nombre de fois où une équipe a participé aux séries dans les quatre dernières années et le nombre de fois où une équipe a gagné la loterie au cours de la même période, un privilège obtenu après avoir terminé dans les derniers l'année précédente, ce qui permet de se mieux positionner pour finir parmi les premiers les années suivantes. Chacun part avec trois boules, puis on enlève des boules selon ces critères jusqu'à concurrence de deux boules afin de garantir que chaque club garde au moins une boule, selon l'équation trois boules moins deux boules égale une boule. Ensuite, on prend ces boules dont, par un calcul élémentaire, chacun sait qu'elles sont au nombre de 48, et on les tire dans un huis clos qui sera présenté à la télé en commençant par la première boule, puis la deuxième boule, puis la troisième, et ainsi de suite jusqu'à 30 boules de différentes équipes, éliminant à un moment donné les autres boules qui doivent donc être en même temps mélangées aux autres et séparées, puis on montre tout ça à la télé dans un huis clos devenu public en procédant à l'envers, c'est-à-dire en commençant par la dernière, suivie de l'avant-dernière, etc., jusqu'à la dernière qui est en fait la première. Au deuxième tour, la dernière équipe du premier tour, soit celle dont la boule est sortie en dernier mais qui sera dévoilée en premier, sera la première conformément à un ordre contraire au tour précédent, et vice-versa pour le tour suivant en suivant la logique des tours pairs et impairs, les tours impairs étant ceux où la première équipe parlera en premier parce que sa boule aura été identifiée en dernier après avoir été tirée en premier, et les tours pairs suivant la direction contraire, c'est-à-dire la même mais dans l'autre sens, soit dans l'ordre chronologique mais non numérique en terme de priorité de choix», a dit M. Bettman.

«Il y a des équipes qui auront trois boules, d'autres deux boules et d'autres une boule, le nombre de boules étant déterminé par le nombre de fois où une équipe a participé aux séries dans les quatre dernières années et le nombre de fois où une équipe a gagné la loterie au cours de la même période, un privilège obtenu après avoir terminé dans les derniers l'année précédente, ce qui permet de se mieux positionner pour finir parmi les premiers les années suivantes. Chacun part avec trois boules, puis on enlève des boules selon ces critères jusqu'à concurrence de deux boules afin de garantir que chaque club garde au moins une boule, selon l'équation trois boules moins deux boules égale une boule. Ensuite, on prend ces boules dont, par un calcul élémentaire, chacun sait qu'elles sont au nombre de 48, et on les tire dans un huis clos qui sera présenté à la télé en commençant par la première boule, puis la deuxième boule, puis la troisième, et ainsi de suite jusqu'à 30 boules de différentes équipes, éliminant à un moment donné les autres boules qui doivent donc être en même temps mélangées aux autres et séparées, puis on montre tout ça à la télé dans un huis clos devenu public en procédant à l'envers, c'est-à-dire en commençant par la dernière, suivie de l'avant-dernière, etc., jusqu'à la dernière qui est en fait la première. Au deuxième tour, la dernière équipe du premier tour, soit celle dont la boule est sortie en dernier mais qui sera dévoilée en premier, sera la première conformément à un ordre contraire au tour précédent, et vice-versa pour le tour suivant en suivant la logique des tours pairs et impairs, les tours impairs étant ceux où la première équipe parlera en premier parce que sa boule aura été identifiée en dernier après avoir été tirée en premier, et les tours pairs suivant la direction contraire, c'est-à-dire la même mais dans l'autre sens, soit dans l'ordre chronologique mais non numérique en terme de priorité de choix», a dit M. Bettman.

«Et si tout va bien, tout le monde sera trop étourdi pour trouver louche que Sidney Crosby se ramasse à New York.»

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