Coup de coeur et coup de gueule sur la Croisette

La mannequin ukrainienne Alina Baikova vêtue d’un t-shirt aux couleurs du drapeau ukrainien, vendredi soir, à Cannes
Loïc Venance Agence France-Presse La mannequin ukrainienne Alina Baikova vêtue d’un t-shirt aux couleurs du drapeau ukrainien, vendredi soir, à Cannes

Coup de coeur : Wouf Wouf !

Parmi les prix décernés par des jurys parallèles en amont du palmarès officiel, la Palm Dog, couronnant le meilleur acteur canin de la sélection, s’offre une popularité sans égale. Le collier convoité fut octroyé à Snoop, le border collie du film Anatomie d’une chute de Justine Triet, campant un chien d’aveugle qui jouait la maladie avec brio. Ken Loach, grand ami des chiens, recevait de son côté une palme d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, avec mention spéciale à la délicieuse Lola, dans The Old Oak, incarnant la meilleure amie du héros principal. Il y eut sur cette Croisette au long des ans d’inoubliables Palm Dog, dont celle offerte à Oggie, le chien savant de The Artist de Michel Hazanavicius en 2011. Et bien sûr, toute la distribution canine sensationnelle dans le bien nommé Dogman de Matteo Garrone en 2018.

Coup de gueule : ne condamnez pas Poutine !

Les stars des tapis rouges de Cannes ont rivalisé cette année de tenues excentriques, robes révélatrices et autres trouvailles vestimentaires attirant le flash des caméras pour faire clignoter les petits écrans du monde. Mais on a bien aimé le long t-shirt jaune d’Alina Baikova, mannequin ukrainienne qui avait d’abord caché l’objet du délit sous son trench. Elle l’a ouvert vendredi soir sur les marches avant la projection du film de Ken Loach (qui aurait apprécié), dévoilant en lettres bleues géantes les mots : « Fuck You Putin ». Mon coup de gueule va aux agents de la sécurité qui l’ont vite fait exhortée à fermer son manteau, avant de l’accompagner illico vers la sortie. Ici, le protocole n’entend ni à rire, ni à manifester haut et fort. N’empêche, sa photo a fait le tour des médias, comme prévu.

Odile Tremblay est l’invitée du Festival de Cannes.

Ce texte fait partie de notre section Opinion qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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