Coup de cœur et coup de gueule au Festival de Cannes

Les deux très attendus  premiers épisodes de la série The Idol, de Sam Levinson, avec Lily Rose-Depp (à droite) en pop star qui flirte avec le porno et le chanteur The Weeknd (à gauche), ont été bien mal reçus par les médias, après leur quart d’heure de gloire au Palais.
Joel C Ryan Invision via Associated Press Les deux très attendus premiers épisodes de la série The Idol, de Sam Levinson, avec Lily Rose-Depp (à droite) en pop star qui flirte avec le porno et le chanteur The Weeknd (à gauche), ont été bien mal reçus par les médias, après leur quart d’heure de gloire au Palais.

Coup de gueule : plus dure sera la chute…

Les projections de gala ressemblent à des miroirs aux alouettes. Les ovations sont de mise après un film, grisant les équipes qui se croient parvenues au 7e ciel. Plus dure sera alors la chute, car les critiques peuvent se montrer féroces tout de suite après. Ainsi, les deux très attendus premiers épisodes de la série The Idol, de Sam Levinson, avec Lily Rose-Depp en pop star qui flirte avec le porno et le chanteur The Weeknd, ont été bien mal reçus par les médias, après leur quart d’heure de gloire au Palais. Le sexisme et le cynisme du ton en ont choqué plus d’un. En conférence de presse, l’équipe sortait sa cassette sans dire grand-chose. Mais le cinéaste a précisé que bien des idoles de la pop jouent de leur charisme sexuel pour galvaniser le public et que les sous-estimer n’aide pas à comprendre le phénomène.

Coup de coeur : Kaurismäki, l’inconsolé

Au cours de sa propre conférence de presse, le grand cinéaste finlandais Aki Kaurismäki, timide, pataud, rougeaud (il assure ne plus boire depuis dix ans en riant de sa phrase), était émouvant, drôle et stressé. Son brillant, poétique et stylisé film Les feuilles mortes, sur deux solitaires sauvés par l’amour, a été accueilli par la critique avec enthousiasme. Mais le mal de vivre l’habite autant que son cinéma pince-sans-rire est truffé de coups de chapeau aux maîtres du 7e art qui lui servent d’ancrage. « Il n’y a plus beaucoup d’humanité dans le monde, a-t-il dit avec mélancolie, mais c’est tout ce qui nous reste… » Comment ne pas respecter cet inconsolé en quête perpétuelle d’un rayon de lumière ?

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