Je ne sais guère si ça vaut la peine d'être rapporté, mais je vous le signale quand même puisque c'est congé et que si on a du temps à perdre, c'est bien là, non? Voilà: le capitaine de l'équipe de Nouvelle-Zélande championne de la coupe America de voile en l'an 2000, Russell Coutts, s'est retrouvé au milieu d'une chicane et il a vendu ses services à une équipe suisse.

Ah, la flotte océanique suisse. Ça fait rêver. Sans compter que je viens enfin de relever le défi que je m'étais lancé il y a bientôt six ans et trois quarts de placer «flotte océanique suisse» consécutivement dans une même phrase, sans virgule ni rien.

À part ça, c'était écrit ainsi dans la dépêche publiée avant-hier, «les joueurs et les propriétaires [du baseball majeur] se sont mis d'accord sur la nécessité d'augmenter le salaire minimum de 100 000 $US». Ledit salaire minimum passera donc à 300 000 $US. Si les mots ont encore un sens, je vous invite à passer une partie de la nuit prochaine à méditer sur celui de «nécessité».

Surtout que, selon toutes sortes de documents déposés un peu partout cette semaine, les clubs de grosse balle pourraient déplorer des pertes s'élevant jusqu'à 450 millions $US cette année, et certains pourraient avoir à se déclarer en faillite. Mais il y en a qui disent que c'est vrai et d'autres que c'est pas vrai, alors comment savoir.

La dernière livraison du magazine ESPN révèle que le commissaire des ligues majeures Bud Selig est membre du conseil d'administration de la Oil-Dri Corporation, de Chicago, le plus important fabricant mondial de litière pour chats, mais que ce n'est probablement qu'une coïncidence.

Le même magazine a commandé un mégasondage afin de dresser le portrait de l'amateur de sports américain moyen. On y apprend que l'amateur de sports américain moyen passe 13 heures par semaine assis devant sa télé à regarder du sport, et six heures par semaine à surfer sur le Web à la recherche d'informations sportives. Quant à ses 93 autres heures hebdomadaires d'éveil, j'ai appris par enveloppe brune qu'il les consacre à penser au sport, à discuter de sport et à songer dans son Ford intérieur qu'on était bien mieux avant le 11 septembre quand on ne savait pas encore qu'il faut aussi dire à ses proches qu'on les aime.

L'autre soir, vers 23h20, un gars a appelé à CKAC pour dire que Patrick Carpentier a de la difficulté dans les virages, et Rodger lui a répondu qu'il avait bien raison.

Selon le sondage, quand les amateurs de sports moyens regardent du sport à la télé, leurs activités connexes consistent à a) manger, b) boire, c) travailler, d) faire de l'exercice, e) lire, f) avoir des activités non solitaires de nature sexuelle. Oui il y a plein de gags et de jeux de mots à faire avec ce dernier élément, et non je n'en ferai pas. Mais c'est un foutu bon argument pour plaider en faveur des reprises.

Lors des matchs de nos Expos au Stade olympique, au milieu de la quatrième manche (ou est-ce à la fin de la 4e, ou au milieu de la 5e), le tableau indicateur montre une course de cercles par ordinateur. Il y a cinq cercles, les spectateurs en choisissent un, et s'ils ont choisi celui qui gagne, ils disent «yé» et sont tout contents.

Selon le sondage, 5 % des amateurs de sports moyens ont déjà eu des activités non solitaires de nature sexuelle dans un stade pendant un match; 6 % des hommes et 2 % des femmes ont répondu par l'affirmative à cette question, ce qui donne à penser ce que vous voudrez.

Fin juillet, un support athlétique, porté par le porteur de ballon des Bengals de Cincinnati Corey Dillon alors qu'il jouait pour l'université de Washington, a été offert sur le site d'enchères en ligne eBay. Il a trouvé preneur à 80 $US.

Les trois derniers gagnants du Super Bowl sont les Rams de St. Louis, les Ravens de Baltimore et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Les Rams jouaient au stade TransWorld Airlines, une entreprise qui a fait faillite pas longtemps après. Les Ravens jouaient au stade PSINet, une entreprise qui a fait faillite pas longtemps après. Les Patriots jouaient au CMGI Field, une entreprise qui connaît des difficultés financières telles qu'elle a dû renoncer à ses droits d'appellation du stade. Elle a été remplacée par Gillette.

La direction des Mystics de Washington, de la ligue professionnelle féminine de basketball (WNBA), offre 50 $US à chacune de ses joueuses lorsque, dans une entrevue, elles parviennent à donner le numéro de téléphone du service des ventes de billets de l'équipe.

Lors d'un récent match contre Milwaukee, le gérant des Cubs de Chicago, Don Baylor, a imputé la contre-performance de son lanceur Kerry Wood — deux circuits consécutifs accordés en septième manche — au fait que l'interprétation de God Bless America par une chanteuse locale, au milieu de la 7e, avait été mauvaise.

Et enfin, messieurs dames, la nouvelle que nous attendions tous:

«Avoir des relations sexuelles avant une compétition sportive améliore les performances chez les femmes, mais se traduit négativement sur les résultats des hommes, selon Uwe Hakus, entraîneur fédéral des sprinters allemands aux Championnats d'Europe d'athlétisme à Munich», rapporte l'Agence France-Presse.

«"Nous pouvons confirmer des études scientifiques, qui attestent que des femmes qui ont eu des relations sexuelles obtiennent de meilleurs résultats", a déclaré Hakus à la revue allemande Fit for Fun.» (D'ailleurs, soit dit en passant vite vite, je dispose d'excellents contacts chez Fit for Fun et pourrais vous concocter un petit abonnement vraiment pas grevant du budget.)

«"Le taux de testostérone augmente chez les femmes qui ont eu des relations sexuelles et c'est favorable pour la compétition", a ajouté l'entraîneur. "Cela ne fonctionne malheureusement pas chez les hommes. Le taux de testostérone baisse après l'orgasme. En outre, la capacité de contraction des muscles diminue."»

Ne reste qu'à mettre mon équipe d'enquêteurs triés sur le volet sur l'autre question: mais qu'en est-il de l'amateur moyen qui batifole pendant la compétition?

jdion@ledevoir.com