Le Domaine Maizerets, une belle visite

Un des attraits de l’arboretum est le jardin d’eau, dont les contours sont joliment aménagés et où sont décrites les cinq grandes catégories de plantes aquatiques.
Photo: Lise Gobeille Un des attraits de l’arboretum est le jardin d’eau, dont les contours sont joliment aménagés et où sont décrites les cinq grandes catégories de plantes aquatiques.

Site d’interprétation de la nature et espace de loisirs, le Domaine Maizerets est un parc méconnu de l’arrondissement de La Cité-Limoilou à Québec. C’est un bel endroit à découvrir et à visiter pour ses arbres centenaires, son labyrinthe de cèdres, son jardin d’eau, son pavillon éducatif et ses bâtiments historiques. Poumon vert de 27 hectares dans cette zone semi-industrielle, le domaine joue un rôle essentiel pour les résidants des environs.

Le coeur historique du Domaine Maizerets séduit immédiatement par ses bâtiments magnifiques, ses beaux aménagements et ses arbres imposants. Commençons par les bâtiments, pour vous mettre en contexte. Ceux-ci ont été érigés au cours de la période où le domaine appartenait au séminaire. L’immense grange de pierre a été construite en 1755, à la demande du supérieur du séminaire Louis-Ango des Maizerets. Le domaine a été nommé en son honneur.

Quant à la maison Maizerets, elle a été conçue en 1777 en respectant l’architecture typique du Régime français et a été classée monument historique. De 1932 à 1970, le domaine devient une colonie de vacances où des jeunes viennent découvrir, entre autres, les sciences naturelles. Puis, depuis 1980, le lieu s’est donné comme principal mandat l’éducation par l’interprétation de la nature.

Dans le coeur historique

Photo: Lise Gobeille La maison Maizerets a été conçue en 1777 en respectant l’architecture typique du Régime français.

Située derrière la maison Maizerets, l’île Saint-Hyacinthe est un lieu romantique composé d’un long anneau d’eau et d’immenses saules, d’érables argentés, d’érables rouges et de frênes. À certains moments de la saison, l’eau de l’anneau se couvre d’un tapis vert surprenant formé de lentilles… d’eau. Au sud des bâtiments, vers le fleuve, la majestueuse Ormaie assemble ormes d’Amérique et peupliers deltoïdes centenaires, tandis qu’à ses côtés se trouve le marais, une zone naturelle où l’on peut observer la faune et la flore.

Le grand boisé de ce secteur comprend la peupleraie et l’étonnante saulaie. Celle-ci, avec ses arbres monumentaux, donne un aspect surprenant et fantasmagorique au boisé. Quant au ruisseau du Moulin, qui traverse le domaine du nord au sud, il trace la fin du boisé et le début de l’arboretum. En suivant le sentier qui longe le ruisseau, on emprunte un pont qui nous mène dans le nouveau secteur, celui de l’arboretum.

L’arboretum

Photo: Lise Gobeille Un des attraits de l’arboretum est le jardin d’eau, dont les contours sont joliment aménagés et où sont décrites les cinq grandes catégories de plantes aquatiques.

Inauguré en 1997, le jeune arboretum de sept hectares, de facture contemporaine, a été conçu sur un ancien dépotoir à neige. Sa visite permet de découvrir plus de 1500 arbres, répartis en 215 espèces, variétés et cultivars, quelque 277 espèces, variétés et cultivars d’arbustes et de plantes grimpantes et 120 espèces, variétés et cultivars de vivaces. Le long des sentiers, des panneaux d’interprétation permettent d’apprécier la diversité des végétaux présentés.

Un des attraits de ce secteur est le jardin d’eau, dont les contours sont joliment aménagés et où sont décrites les cinq grandes catégories de plantes aquatiques. Néanmoins, le labyrinthe de cèdres, qui, à ce que je sache, n’a pas son pareil ailleurs au Québec, est l’élément spectaculaire de ce secteur. On apprécie particulièrement la symétrie de son dessin vu de l’observatoire non loin.

Ses 350 mètres de sentiers sont délimités par de hautes haies concentriques où jeunes et moins jeunes peuvent s’amuser, se perdre et se retrouver. Un arrêt au pavillon d’accueil Edmond-Gagnon permet de voir l’intéressante exposition permanente qui explique notamment les plantes, la géologie de la région, le boisé et l’histoire du domaine. De même qu’on peut apprécier son toit végétalisé, l’un des premiers à avoir été aménagés dans la ville de Québec.

Application mobile

Photo: Lise Gobeille Un arrêt au pavillon d’accueil Edmond-Gagnon permet d’apprécier son toit végétalisé, l’un des premiers à avoir été aménagés à Québec.

On peut également découvrir le domaine à l’aide d’une application mobile gratuite que l’on télécharge à partir de son site, à l’onglet « Services offerts ».

L’application, toutefois, ne fonctionne qu’avec les iPhone ou iPod.

Si on n’a pas de « iMachin », le service à la clientèle du chalet Lacroix ou du pavillon Edmond-Gagnon est en mesure de vous en prêter un gratuitement, pourvu que vous ayez un permis de conduire valide à leur remettre.

Le Domaine Maizerets appartient à la Commission de la capitale nationale du Québec. Il est géré par la Ville de Québec et animé et entretenu par la Société du Domaine Maizerets. L’accès est gratuit.

Au jardin cette semaine

Du bouton-d’or à la capucine, du tournesol à la jonquille, cet inventaire présente des fleurs connues faciles à observer lors d’une promenade, mais aussi des espèces surprenantes, comme le géant Arum titan ou le puant rafflésia de l’Indonésie. Chaque plante fait l’objet d’une belle planche botanique accompagnée d’un texte descriptif et parfois d’animaux ou d’insectes.

Des anecdotes évoquent aussi l’origine du nom de certaines fleurs ou la manière dont elles sont utilisées en médecine ou en cuisine. Ainsi, on y apprend que le pissenlit tient son nom de ses effets diurétiques, ou encore que la dionée met deux à trois semaines à digérer sa proie. Magnifique.

Quelques idées de vivaces pour fleurir et colorer votre jardin à l’automne, car nous sommes encore loin de la saison « morte », comme certains l’appellent ! D’abord, deux plantes à fleurs. La première est l’anémone « Honorine Jobert », une élégante et haute plante aux fleurs simples ayant de gros pétales blancs. Un classique dont la floraison débute vers la fin de l’été et se poursuit jusqu’à tard dans l’automne. Elle a été nommée vivace de l’année par la fameuse Perennial Plant Association des États-Unis.

L’autre est l’hélénie, une cousine des marguerites. Facile à cultiver, elle est haute et ses fleurs colorées ont un coeur proéminent. Sa longue floraison débute en juillet pour se terminer, dans le cas de certains cultivars, à la fin de septembre.

Ensuite, deux graminées qui s’enflamment quand les jours raccourcissent. L’Andropogon gerardii « Indian Warrior » est une haute plante de 150 cm dont le feuillage prend des teintes rouges dès la mi-été, qui tournent graduellement au pourpre, pendant que ses épis de la même couleur émergent et complètent le spectacle.

L’autre, un peu plus petite à 100 cm, est le Schizachyrium scoparium, une graminée indigène des États-Unis. Avec l’arrivée du temps frais, son feuillage bleu-vert qui pousse en touffe érigée prend une belle coloration rouge-ocre qui illumine l’aménagement.

Dans la bibliothèque

Jardins
Inventaire illustré des fleurs
Virginie Aladjidi
Illustratrice : Emmanuelle Tchoukriel
Albin Michel jeunesse
Paris, 2016, 80 pages

Du bouton-d’or à la capucine, du tournesol à la jonquille, cet inventaire présente des fleurs connues faciles à observer lors d’une promenade, mais aussi des espèces surprenantes, comme le géant Arum titan ou le puant rafflésia de l’Indonésie. Chaque plante fait l’objet d’une belle planche botanique accompagnée d’un texte descriptif et par fois d’animaux ou d’insectes.

Des anecdotes évoquent aussi l’origine du nom de certaines fleurs ou la manière dont elles sont utilisées en médecine ou en cuisine. Ainsi, on y apprend que le pissenlit tient son nom de ses effets diurétiques, ou encore que la dionée met deux à trois semaines à digérer sa proie. Magnifique.

Journées des ruelles vertes de Montréal

Dernière chance de s’inscrire aux 3es Journées des ruelles vertes organisées par le Comité vert de Villeray, qui auront lieu les 10 et 11 septembre. Les comités de citoyens qui souhaitent convier voisins et visiteurs doivent remplir le formulaire avant le 28 août.

Les activités vont du 5 à 7 à des ateliers, conférences et projections de films. Pour plus d’information, consulter la page Facebook de l’événement Journées ruelles vertes.


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