Les récoltes de l’abondance

Bouquet de fleurs de courgettes
Photo: Photos Philippe Mollé Bouquet de fleurs de courgettes

2015 est peut-être une année difficile pour la récolte du foin sec, mais elle s’annonce exceptionnelle pour les maraîchers et les cultivateurs. Il y a longtemps que les champs n’ont pas été aussi remplis de légumes à cette période, souligne Jacques Rémillard, producteur dans la région de Napierville. La chaleur et l’abondance des pluies des derniers jours font grossir les légumes rapidement, au point de devoir en abandonner dans les champs. Du coup, il n’est pas besoin d’arroser, puisqu’il pleut de façon régulière.

Mais le bonheur de certains ne fait pas celui de tous les producteurs agricoles de certaines cultures céréalières qui risquent de pourrir sur place pour cause de surplus d’eau.

Dans les marchés publics

 

En quelques semaines, les marchés se sont remplis de produits frais. Les étals regorgent déjà de légumes racines, de fines herbes, de laitues et de fèves, puis les tomates arrivent à leur tour. Cette année d’exception, selon certains, empêche-t-elle la hausse des prix comme on peut le voir pour le boeuf ou encore les farines ?

« Nous vendons au même prix que l’année dernière, souligne Jacques Rémillard, et bien que ce ne soit pas le cas partout, en général, les coûts des légumes de production locale sont stables. »

Dans les marchés de quartier du Grand Montréal, on tient sensiblement le même langage à ce sujet. Dans les zones déficientes en fruits et légumes comme Hochelaga-Maisonneuve, par exemple, on s’organise avec ces petits marchés de quartier. Et pourquoi ne pas envisager d’envoyer des camions de rue chargés de fruits et légumes durant la saison des récoltes, qui sillonneraient les quartiers moins nantis sur ce plan ? C’est dans l’air, et on pourrait bien voir cela dans un délai proche.

Les légumes en quantité

 

Nous savons tous que la période faste des récoltes au Québec ne dure que quelques semaines, voire quelques mois. On se retrouve alors inondés de produits sans trop savoir quoi en faire parfois.

En principe, tous les légumes peuvent être gardés soit congelés ou encore en conserve. Dans ce dernier cas, toutefois, certains s’y prêtent mieux que d’autres.

Fines herbes. Il est facile de les faire sécher ou encore de les congeler en sachets individuels une fois hachées.

 

Betteraves de toutes les couleurs. La meilleure méthode demeure la conserve. Au sel ou au vinaigre, on peut les garder durant un an en respectant les règles de la stérilisation.

Fèves vertes ou jaunes. Deux possibilités s’offrent à nous : les blanchir à l’eau salée bouillante durant trois minutes, les laisser refroidir et les congeler sur plaque avant de les mettre en sac ; ou encore les mettre en conserve, ce qui risque parfois de les faire trop cuire.

Panais, racines de persil, carottes. À faire en conserve.

 

Maïs. Retirer les grains et les surgeler tels quels.

Piments. À sécher ou à utiliser en conserve.

Tomates. Depuis quelques années, j’ai adopté une méthode qui réussit à tout coup… Retirer le pédoncule, faire une incision sur le dessus et plonger les tomates dans l’eau bouillante durant une minute. Égoutter et retirer la peau. Répartir la chair dans des sacs à fermoir. Ajouter une pincée de sel et une cuillérée d’huile d’olive dans chacun des sacs et refermer. Congeler tel quel. On peut s’en servir pour un coulis, une sauce, une soupe, etc.

Bleuets, framboises, fraises, mûres. Les congeler individuellement sur plaque et les disposer en sacs à fermoir.

On en profite pour consommer abondamment ce que nous offrent les maraîchers d’ici durant la saison des récoltes. Depuis quelques années, les marchés se sont remplis de couleurs variées avec les nombreuses variétés de piments et de pommes de terre qu’on y retrouve. Aussi, des légumes comme le topinambour et le crosne du Japon, par exemple, font désormais partie de notre quotidien.

Découvertes : Omnivore World Tour 2015

C’est la quatrième année que se déroule ce grand rassemblement réunissant les foodies de la gastronomie du monde entier. Ça se tiendra du 20 au 24 août à Montréal. Le tout se compose de façon harmonieuse pour une joute amicale entre des chefs de partout. Différentes activités sont prévues et il est conseillé de réserver pour y participer. Le pain, le vin, la pâtisserie et la cuisine font partie des thèmes choisis.

Parmi les chefs participants, notons la présence de Pascal Barbot, de L’Astrance à Paris ; d’Anton Kovalkov, de Fahrenheit à Moscou ; de Romain Tischenko, du Galopin et de La cave à Michel à Paris ; de Todd Perrin, du Mallard Cottage à St. John’s ; de Marc Cohen, de Lawrence à Montréal ; de Julien Doré et Stéphanie Labelle, de Cirkus à Montréal. omnivore.com.
 

Dans la bibliothèque

LÉGUMES
Jean-François Mallet
Hachette Cuisine, 286 pages,
imprimé en Chine, 2014


Un magnifique ouvrage que celui-ci, qui traite des légumes en toute saison. On y présente des jardi- niers qui les cultivent avec passion, mais aussi on dé- couvre comment les cuisi- ner pour en obtenir le maximum de saveurs.


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