Long-courrier - 4 août 2012

Avant Noël?
« Je suis en train de planifier un voyage de 14 jours en Europe (principalement Paris, Munich, Salzbourg et Vienne) et j’hésite entre y aller en décembre (avant Noël) ou au mois de mai. Des conseils ? »
Emmanuelle Rheault, Montréal
Paris peut revendiquer seulement en décembre son titre de Ville lumière. Si vous aimez les huîtres et les praires, c’est le temps. Pour Munich et Vienne, ce sont les marchés de Noël qui commencent début décembre. Munich est alors une place forte du vin chaud et des 5 à 7 chantés devant l’hôtel de ville. Pour ce qui est de Salzbourg, Mozart ne change pas ses partitions avant Noël. On y va pour la tasse ou la bouteille de schnaps, ainsi que pour la nappe et le coucou à son effigie. Concerts au château avec des musiciens portant perruque toute l’année.
En mai, le printemps est agréable dans toutes ces villes, mais il y manque les lumières, le vin chaud et l’odeur de pain d’épices. Et Mozart commence alors à bosser comme un malade.
Information quelque peu importante : il faut savoir que, les jours précédant Noël, les prix des billets d’avion sont plus élevés qu’en mai.
Ibiza sans auto
« Nous avons lu avec intérêt (encore…) votre billet du 17 juin portant sur l’Espagne. Nous envisageons, mon épouse et moi, de nous rendre aux Baléares à partir de Bruxelles (via RyanAir) pour une dizaine de jours. Comme nous commençons notre séjour à Palma, nous n’aurons pas besoin d’auto, mais pour traverser l’île vers Cala Ratjada et découvrir des décors fascinants, nous en prendrions une pour cinq jours. Voici nos questions : nous aimerions visiter aussi une partie d’Ibiza : compte tenu du coût élevé du ferry pour un véhicule, recommanderiez-vous de laisser l’auto à Palma ? Et est-il possible de visiter une partie d’Ibiza en deux ou trois jours sans auto ? Nous avons lu un commentaire comme quoi les excursions y sont onéreuses : est-ce fondé?»
Gérald et Raymonde Bergeron Drummondville
Première remarque : avec RyanAir, voyagez léger ! Quelquefois, le prix des valises est plus cher que celui du billet.
Il est vraiment possible de visiter Ibiza sans auto. C’est même bien de ne pas avoir de voiture car, étant donné le manque de stationnement, les fourrières sont débordées et les bouchons, fréquents en été. En ce qui a trait aux noms des rues, beaucoup sont en catalan et non en castillan (prendre deux guides Berlitz).
Quant aux excursions vendues par les voyagistes sur place, elles sont surévaluées. Circulez donc en autocar sans guide et allez où bon vous semble. Itinéraires et horaires ici.
Nice, it’s nice
« Nous sommes un couple dans la fin de la quarantaine et nous partons pour la France du 22 juillet au 6 août. Nous avons pris un forfait Air Transat Paris-Nice.
Nous passons les sept premières nuits à Paris avec hôtel compris et les sept dernières nuits à Nice avec hôtel compris. Le TGV entre Paris et Nice est compris également.
Pour ce qui est de Paris, nous avons bien organisé nos visites. Mais pour Nice, nous pensions rayonner pour visiter les villes avoisinantes.
Quelles villes nous suggérez-vous de visiter ? Eze, Preille, Monaco, Cannes, Biot, Tourette sur loup… ou d’autres ? Nous conseillez-vous de louer une voiture à Nice ou de faire les visites en train ?
De plus, nous suggérez-vous de visiter les Cinque Terre ou de visiter la vallée des Merveilles dans le parc Mercantour ? »
Nathalie Roy
Ajoutez Berre-les-Alpes à votre circuit sur la route du Mercantour, à 70 km de Nice par la vallée de la Vésubie et à 90 km par la vallée de la Roya.
Même si vous n’êtes pas un grand marcheur, oubliez votre voiture : elle ne vous sera d’aucune utilité dans les Cinque Terre. Certes, chaque village possède un parking, mais la plupart des places sont réservées à leurs résidants. De plus, il est impossible de les relier les uns aux autres par la route. Un conseil : outre la marche, privilégiez le train et le bateau !
Les villages sont desservis par les trains locaux de la ligne Gênes -La Spezia. Les gares sont situées à proximité des villages. La carte d’abonnement Cinque Terre Treno permet d’utiliser à volonté les trains pendant la durée de sa validité. C’est l’idéal pour faire des sauts de puce d’un village à l’autre quand vous êtes fatigué de marcher. Petite curiosité : bloquée entre deux collines, la gare de Vernazza ne s’étend que sur quelques mètres. C’est dire l’étroitesse des lieux ! Quand le train s’arrête en gare, la moitié des wagons se trouvent dans un tunnel peu éclairé. Attention de ne pas rater l’arrêt !
Enfin, même s’il coûte plus cher que le train, il faut prendre le bateau pour relier les villages, ne serait-ce que pour avoir le contrechamp depuis la mer. On a alors une incroyable vue sur un paysage a priori hostile (falaises escarpées, vallées étroites…), apprivoisé par l’homme au fil des siècles. Les liaisons entre Riomaggiore, Manarola, Vernazza et Monterosso sont fréquentes. Et la croisière vaut le coup d’oeil.
Air Canada en point de mire
« Je vous fais suivre le courriel envoyé à mes compagnons de voyage en Italie du 11 septembre au 8 octobre prochain à même les points Aéroplan. Son contenu est assez explicite :
« Messieurs,
Voici les nouvelles coordonnées de mon vol sur Rome aller-retour.
Vous vous souviendrez que j’avais payé 546,85 $ en taxes et autres coûts pour le précédent billet payé à même les points Aéroplan exclusivement sur des vols Air Canada.
Avec ce nouveau billet avec des partenaires de Star Alliance, Aéroplan me rembourse 446 $ (soit 103 $ correspondant à la pénalité de modification) et on y a ajouté un coût supplémentaire de 75,10 $, soit un total de 178,10 $.
Si ce n’avait été la pénalité de 103 $, je n’aurais payé au total que 75 $ en taxes et autres frais… soit près de 472 $ de moins que les 546 $ d’Air Canada.
Quelle arnaque, que cette ligne aérienne Air Canada, surtout si l’on fait les réservations en ligne et non directement avec le personnel d’Aéroplan.
À garder en mémoire, donc ! » »
Denis L’Anglais, Québec
Par principe, j’envoie toujours vos lettres de colère aux compagnies visées. Dans le cas d’Air Canada, j’ai fait la même chose et je n’ai toujours pas de réponse. Si réponse il y a, je la ferai paraître.
À voir, à lire, à entendre
Chez Lonely Planet, la collection « Itinéraires », comme son nom l’indique, propose des… itinéraires. Cela ressemble à des tours guidés à pied pour des villes telles que Berlin, Istanbul, New York, Rome, Venise ou Marrakech. Un guide qui est pratique, mais un peu trop court.
Autre collection chez Lonely Planet, l’« Essentiel de »… la Californie, de l’Inde, de l’Australie ou de la Chine. Ici, on ne rentre pas spécialement dans le détail, il s’agit plutôt, comme le nom l’indique, d’aller à l’essentiel. On y trouve des adresses, mais aussi beaucoup de capsules (« À ne pas manquer », « Les incontournables », « Vaut le détour », « Le top », « Itinéraires à recommander », etc.). La différence avec les guides dits classiques : une lecture plus jazzée, particulièrement quand on feuillette Ouest américain, en lecture guide classique.
C’est toujours un grand plaisir visuel que de passer à travers un guide Voir consacré à un pays, à une région ou à une ville. De nombreuses cartes et photos préparent à la visite. Les listes de restos et de lieux d’hébergement sont plus étoffées que précédemment. Voilà un guide pratique qui pourrait tout de même gagner quelques plumes. La facture glacée est belle, certes, mais elle a un petit désavantage : son poids. Dans un sac, c’est l’équivalent de deux guides en papier léger.
Pour faire plus léger, la collection « TOP 10 » des guides Voir donne l’essentiel, avec, en fin de volume, des cartes pliables et plastifiées de la ville et des idées pour ne pas perdre trop de temps à trouver ce qu’on cherche. Barcelone et Dubaï et Abou Dhabi sont les derniers sortis.
P.-S. : pour ceux qui se demandent pourquoi je ne parle jamais des guides Petit fûté, la réponse est dans la question. Mais je ferai bientôt une réponse simple et pas très futée…
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