Long-courrier -- Boston-Corse-Toscane

Boston toutes saisons, avec cachet: «Connaissez-vous une guest house à Boston qui ne se retrouve pas dans tous les hôtels déclinés sur Internet? Un lieu dans le quartier du Symphony Hall serait souhaité, un endroit chaleureux avec un cachet intérieur, ce serait apprécié.» N. Lambert,Longueuil

Pas très loin du Symphony Hall, il y a une guest house de style avec une trentaine de chambres qui répondent peut-être à votre idée de cachet. Sans être exceptionnel, l'accueil se fait ici au millimètre, c'est-à-dire que vous êtes plus une identité qu'un numéro de chambre. Le Newbury Guest House est situé en plein coeur de Back Bay, là où boutiques, restaurants et galeries se font la nique par pure coquetterie urbaine.

Les chambres réparties dans trois maisons victoriennes sont parfois décorées lourdement mais elles témoignent d'un joli patrimoine mobilier. Pour plus de sérénité la nuit, choisir celles de derrière plutôt que celles qui donnent sur Newbury Street, où les terrasses forment un brouhaha qui peut exiger quelques heures avant de plonger dans un sommeil profond. Un petit-déjeuner sous forme de buffet est compris dans la note, qui s'établit à 175 $US la nuit, en occupation double.

Newbury Guest House, 261 Newbury Street. 617 437-7666, 1 800 437-7668, www.newburyguesthouse.com.

La Corse hors saison, avec cachet

«Nous cherchons à louer une maison en Corse pour deux couples, en novembre prochain ou en février 2011. Une maison avec confort et cachet nous satisferait.»

P. Landry, Montréal

Pour le confort, je vous suggère les Villas Ronduli (ronds dans l'eau) à Calvi, en Balagne, qui ont chacune quatre chambres et une piscine privée. Chaque villa a trois salles de bain ainsi qu'une cuisine totalement équipée avec lave-vaisselle, lessiveuse et sèche-linge. Télephone avec accès Internet, lecteur DVD, télé, jardin privatif, cheminée, barbecue, coffre-fort, climatisation et stationnement double font partie de l'ensemble. À quelque 400 mètres de la plage de Calvi et de ses commerces.

On fait ici dans le luxe bien senti, mais également dans la découverte du coin avec des guides à la recherche du patrimoine, de la nature et des légendes. Des réductions de 15 % sont offertes sur la location de voiture Hertz. La prise en charge des clients se fait à partir de l'aéroport. Entre 1350 et 3700 euros la semaine, selon la saison. www.villas-ronduli.com.

Pour des chambres avec cachet, piscine et environnement fait de genévriers et de chèvrefeuille (en saison), celles de la Maison Rorqual, à quelques pas de la baie de Saint-Florent, se déclinent dans une architecture d'une autre époque. www.maison-rorqual.com/fr/pages/home.html.

Et si vous êtes friands de légendes corses autour d'un feu de foyer ou d'une piscine d'eau minérale qui surplombe l'une des vallées de la Castagniccia, il y a un lieu unique à Carchetto, Torre di Tavola, qui est un gîte comprenant plusieurs appartements louables à la semaine. Chambres simples avec cuisinette et coin-repas, tenues par Jean-Claude Rogliano et son épouse. Lui est essayiste, revendicateur et conteur, tandis que son épouse est professeure de français.

Cela donne des soirées où des amis polyphonistes viennent enchanter les hauteurs environnantes et où les vins locaux donnent au conteur et à ses auditeurs le sens des légendes d'hier mais aussi d'aujourd'hui. 04 95 35 82 03, 04 95 31 29 89. De 248 à 362 euros la semaine, selon la saison.

Madone, Toscane et contraventions

«Recevoir, neuf mois plus tard, une contravention (101,06 euros) pour circulation automobile non autorisée dans certaines rues de Florence ne m'a pas étonnée, étant donné la quasi-invisibilité des indications routières. Mais recevoir la semaine dernière, un an jour pour jour, un constat d'infraction (101,06 euros) pour avoir circulé en septembre 2009 sans la puce l'autorisant sur la via della Madonna à Pistoia, relève d'un miracle au bénéfice des services policiers locaux.

«La Madonna a sans aucun doute "béni" une section de la route principale fléchée bleue conduisant de l'autoroute au parking municipal, la seule empruntée à l'entrée comme à la sortie de la ville. Cette année, à Turin, le GPS nous a parfois entraînés sur ces voies "réservées". L'hôtel nous a rassurés: pas de problème après 10h30. Ces contraventions sont un modèle d'organisation et d'efficacité: sceau en relief argenté de la police locale, lien Internet pour le paiement... tout fonctionne à merveille, sans doute sous la protection de la Madonna.»

Christiane Noiseux, Montréal

C'est sûr que la Madone ne travaille plus comme avant. Une vie de misère et la perte d'un garçon qu'on lui a dit être son fils ont radicalisé ses méthodes. N'ayant plus de temps bénévole pour répondre aux prières ou aux blasphèmes, elle a enfin trouvé dans le contrôle des tickets un salaire... C'est qu'on lui doit des arriérés pour un peu plus de 2000 ans. Madonna n'arrivait plus à joindre les deux croix.

Ce qui est dommage pour son image marketing, c'est que la rue où vous rouliez sans puce est celle qui abrite la Basilica della Madonna dell'Umiltà, la Madone de l'humilité. Et le GPS n'est vraiment pas, en Italie, la garantie d'une porte de salut. En ce qui concerne le libellé des tickets toscans, gardez-le en souvenir.

En Bosnie, un policier m'avait donné un ticket pour excès de vitesse (je roulais à 21 km/h au lieu des 3 km/h revendiqués par Valentin, le policier d'après-douanes). Il avait inscrit la somme sur un morceau de papier blanc jauni, sorti de ses bottes. C'était 50 $. J'ai demandé un avocat. Il a remis le papier dans ses bottes et m'a dit de dégager... De Madonna, il ne connaît vraiment que la chanteuse.

Mais la plus belle des contraventions, c'est sans doute à Disney que je l'ai pêchée. J'allais sortir de Disney World pour aller vers Daytona et je roulais comme sur une plage de Daytona, le capot rabattu, les cheveux aux vents, mais pas de lunettes soleil. J'ai entendu une sirène résonner dans mes tympans meurtris la nuit précédente par les décibels de Pleasure Island. Une voiture m'a dépassé, avec sur ses flancs la gueule de la souris asexuée insérée dans une croix de shérif.

C'était la police de Mickey. Il a marmonné des mots de policier et m'a tendu une amende à l'effigie du campagnol. C'était comme un énorme billet de Monopoly ou de Canadian Tire, avec les oreilles de Mick Mick en silhouette.

J'ai demandé un avocat... Robby m'a dit que je troublais l'ordre public. Je lui ais dit que Mickey était un animal condescendant, sans aucune charité chrétienne. J'ai dû dire Madonna deux ou trois fois pour rythmer ma plaidoirie. Et j'ai payé 50 $. Je crois que j'aurais préféré ce jour-là être bosniaque plutôt que floridien.

À suivre

  • Les tarifs proposés par Citroën en achat-rachat pour des commandes de voitures avant décembre et pour de longs séjours. Les réservations doivent être complétées à partir d'après-demain, et ce, jusqu'au 15 décembre. Et les livraisons doivent être faites avant le 31 décembre. Ce que propose la compagnie, ce sont des journées gratuites si on réserve au moins 30 jours. Les 30e, 31e, 32e, 33e, 34e et 35e journées sont offertes en fonction de la durée de la réservation. www.eurocartt.com/fr/formule-achat-rachat/promotions.

  • Les expos thématiques du Musée international d'art modeste à Sète (MIAM), dans le sud de la France. On y présente Elvis et les arts aux Caraïbes jusqu'à la fin d'octobre. Un musée avec de petits objets qui peuvent d'abord paraître ordinaires, comme une salière, mais petit à petit la relation s'établit et les objets prennent de l'ampleur. www.miam.org.

À lire, à voir, à entendre

  • Dans la collection «Les calepins des aventuriers», publiée par Bertrand Dumont, viennent de paraître Mali, terre des hommes,signé Éric Bertrand, et Rouler au coeur du monde, par René Ouellet. Le Mali est un récit de voyage, mais c'est aussi un livre de rencontres avec des personnes touchantes, sympathiques ou non, et étonnantes. Des familles qui partagent leurs repas, des hommes en possession de leur machisme, etc. À la fin du voyage, l'auteur se pose la question: Mali, terreau de ma rédemption ou tombeau de ma naïveté? Il a embarqué avec lui femme et enfants. On le sent un peu perdu. Le livre est intéressant pour découvrir tout simplement le Mali... Mais le style d'écriture est lourd, ampoulé. Comme un Bruno Blanchet sans humour et avec beaucoup moins de talent.Un peu le même constat avec René Ouellet, qui fait du vélo à 50 ans, qui a roulé pendant cinq ans sur les six continents et qui en rapporte des souvenirs et des rencontres diverses. Être le témoin, c'est ce qui est intéressant dans ces bouquins. Mais le manque d'humour, de recul, rend parfois la lecture difficile. On le comprendrait mieux sur des récits de pays très troublés. Mais sur des destinations comme celles visitées, on devrait avoir une petite gêne en matière de racolage pseudo-responsable. La grande qualité de cet ouvrage, c'est de démontrer qu'il n'y a pas d'âge pour ce genre d'exercice physique.

  • Pour m'envoyer vos questions, vos bonnes adresses, vos découvertes, vos trucs, vos envies, vos bons et mauvais souvenirs de voyage : lkiefer@ledevoir.com. Pour mon blogue quotidien: www.ledevoir.com/liokiefer.

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