Iles de la Madeleine en hiver: quand les blanchons ne sont pas là... les touristes dansent...

Photo: Musée du Loup Marin Grande Entrée

Une question de J. Bergeval, Montréal:
Vous semblez bien connaître les îles de la Madeleine dans des articles précédemment lus du Devoir. En évoquant toujours l'été et l'automne. Mais l'hiver et le printemps, en dehors des blanchons, quelles activités peut-on pratiquer?

Vous faites une légère erreur. C'est vrai que j'ai souvent évoqué les saisons estivales aux Îles de la Madeleine avec des débordements sur l'automne.

La seule saison que je n'ai pas couvert, c'est la fin avril, ce qui correspond à la mise à l'eau des cages à homards.

Sinon, pêche au homard, au crabe, au requin, au maquereau, à l'anguille, aux pétoncles, à la raie, aux coques, aux palourdes....  j'ai déjà donné.

Et l'année précédente, j'ai évoqué deux semaines d'absence de banquise au mois de mars, là où les blanchons n'ont jamais montré le bout du nez.

Donc. si la banquise se forme à souhait, pour faire la visite des blanchons, avec mères aux abords, c'est fin février (26) début mars (jusqu'au 15 environ).

Il faut être là au bon moment, car cette thérapie mammaire de groupe dure une douzaine de jours, histoire que le blanchon atteigne environ le poids magique des soixante dix livres. 

Si on arrive un peu trop tard, il passe du blanc Brigitte Bardot au gris-blanc tacheté de gris, et on l’appelle guenillou, ce qui donne à l’animal un air un peu moins attendrissant. 
 
C'est au Château Madelinot que ces safaris glacés s'organisent. En hélico, à raison de 3 départs par jour, pour une durée de 3 heures environ. Mais ce n'est pas donné (3 jours 4 nuits à partir de 1300$ par personne)

Et si les blanchons ne sont pas au rendez-vous... et comme la banquise est si loin... il y a assez d'activités pour un couple en goguette.

En ce qui concerne les fêtes, signalons la journée Croxignoles à Havre au Maisons, où comment se bourrer de beignets sucrés plongés dans l'huile de phoque. L'odeur est forte, mais le goût est bon (une semaine avant Mardi Gras)

En mars également, la Fête de la Mi-Carême à Fatima, qui dure trois jours. C'est, pour beaucoup d'insulaires, plus important que Noël. Le principe est simple: il s'agit de visiter le plus de maisons possibles, ces dernières identifiées au moyen de lumières multicolores sur les façades et à l'entrée des terrains. On y entre en groupe, totalement déguisés, de la tête aux pieds. Surtout la tête, pour ne pas se faire reconnaître.  Presque chaque famille recevante et chaque groupe visiteur a ses propres musiciens. Cela donne des soirées de danses et de chants. Bières, bagosse, vins et sandwiches à volonté.



Le dernier soir se termine sous chapiteau avec l'incontournable Tante Emma.

En ce qui concerne la pêche: pêche aux coques, à l'anguille et à la palourde à Grande Entrée. Un peu de pêche blanche à Fatima.

Pour la marche, toutes les plages des îles (de la Grande Échouerie à La Grave).

Pour des sensations ventées, Ski Cerf-volant et hébergement en yourte.

Pour de la plongée sous glace Mario Cyr (le photographe de Mission Antartique).


Pour ce qui est de l'hébergement, deux adresses que j'aime beaucoup.

Face à la mer et face à l'Île d'Entrée, un peu au-dessus de la falaise, sise à Havre-aux-Maisons, se trouve la résidence de tourisme  Au Pied de la Butte Ronde.
Deux appartements proposés avec une décoration plus que soignée, une cuisine plus que pensée, des chambres plus que rêvées, des coins salon de haute intensité livresque et tous les accessoires «internétisés».

Une adresse unique au monde, avec une propriétaire qui a dans sa besace des années de production de documentaires et un talent inné pour la déco et les arts primaires dévolus aux coquillages, aux bouts de bois mouillés et aux morceaux de filets centenaires. Et du côté de Grande Entrée, la Salicorne. Une auberge, qui l'été, fait dans le tout inclus en bord de mer. Et qui est une véritable immersion dans le monde madelinot de Grande-Entrée.

En hiver et au début printemps, les chambres de La Salicorne sont ouvertes mais les cuisines sont fermées. Il reste simplement dans la salle à manger des micro-ondes et des cafetières pour le petit déjeuner.

Toutes les 26 chambres ont un nom qui évoque un ou une madelinienne, mais je vous suggère la mienne (celle que j'aime le plus), la 26, dénommée Frank Boudreau. Elle fut aussi occupée pour des raisons très diverses par M-J Taillefer et un certain J. Charest. Pour s'y rendre, il y a maintenant de   (IPE) des traversées quotidiennes toute l'année, avec le groupe CTMA.


Par avion; Air Canada Jazz, avec des sauts de puces au départ de Montréal et Québec. Ainsi que Pascan Aviation 

Pour d'autres sources d'hébergements, sur les restos ouverts et des renseignements divers, l'ATR des Îles répondra à vos questions.

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