Mise à jour ou obsolescence programmée : Apple fait face à un recours collectif

L’obsolescence programmée d’un appareil électronique, ce coup de malice d’ingénieurs visant à faire vieillir artificiellement un appareil pour en forcer le remplacement, au nom de la croissance économique, peut également passer par les mises à jour de ses logiciels internes.
 
Un habitant de New York, Chaim Lermann, le croit, lui qui vient de déposer une poursuite en recours collectif contre le géant Apple qu’il accuse d’avoir volontairement altéré le fonctionnement de son iPhone 4S et ce, en passant par la mise à jour de son système d’exploitation, le iOS 9. 100 autres utilisateurs l’accompagnent dans cette démarche après avoir eux aussi vu les fonctionnalités de leur appareil, tout comme la vitesse d’exécution des taches, altérées au terme de cette mise à jour.
 
Dans la poursuite déposée la semaine dernière devant un tribunal de New York, l’homme estime avoir été trompé par Apple en faisant la mise à jour de son système d’exploitation. En théorie compatible avec le modèle de son appareil, qui date de 2011, ce processus d’harmonisation du iOS avec le présent, a surtout entraîné ralentissements et troubles à répétition, et ce, de manière définitive, déplore-t-il, Apple ne permettant pas à ses usagers de revenir en arrière, une fois la mise à jour réalisée.
 
Cette mise à jour, censée améliorer le fonctionnement et la sécurité de l’appareil, peut-on lire dans le document, a placé «les plaignants face à un choix déchirant : utiliser un appareil dysfonctionnel» portant atteinte à la fluidité et l’efficacité de «leurs activités numériques quotidiennes ou bien dépenser des centaines de dollars pour acheter un nouvel iPhone».
 
Sur papier, le recours collectif exige 5 millions de dollars à Apple en dommages. Il ne concerne toutefois pas les consommateurs du Canada ou du Québec qui pourtant, ont dû composer avec les mêmes problèmes après la mise à jour du système d’exploitation de leur iPhone 4S.

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