Google part en guerre contre le cancer

Photo: WIPO
On n’arrête pas le progrès — c’est bien connu —, surtout chez Google qui, après avoir pris le contrôle de nos vies numériques, espère désormais prendre celui de nos vies organiques. En témoigne, la demande de brevet que vient de déposer la multinationale américaine du tout et dont l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle expose les détails. Produit visé? Un bracelet à forte composante technologique. Sa fonction? Il serait capable de détruire les cellules cancéreuses dans le sang. Entre autres choses.
 
L’inventeur est un certain Andrew Conrad, un ancien de LabCorp, aujourd’hui responsable de projets chez Google [X], la division transhumaniste et particulièrement secrète de Google qui a décidé de partir en guerre contre le vieillissement, mais également contre les grandes maladies qui réduisent l’espérance de vie. Les quantités gigantesques d’information gérées par l’Empire numérique, mais pas que, tout comme ses algorithmes mis au service de compréhension des comportements de l’humain et de son génome, se retrouvent au cœur de cette mission.
 
Selon la description, ce dispositif va permettre de «modifier ou de détruire» des éléments ciblés dans le sang, éléments néfastes pour la santé humaine. Comment? Par un principe de phorèse  — transmission par migration — d’énergie de sources variées : radiofréquence pulsée, champ magnétique, impulsion acoustique, infrarouge, lumière visible…, indique le document déposé qui détaille l’ensemble de ce projet tout comme ses nombreuses allégations. Le bracelet pourrait être utilisé autant pour attaquer des cellules cancéreuses que pour éradiquer de l’organisme humain, à titre curatif ou préventif, des protéines à la base de certaines maladies, comme la maladie de Parkinson.
 
Baptisé «Nanoparticle Phoresis», l’équipement portable décrit par Google fait certainement écho à un autre brevet que la multinationale a déposé en 2010 pour un système d’agent de contraste biomimétiques composé de nanoparticules magnétiques d’oxyde de fer. Administrées par voie orale, ces particules permettent le marquage dans l’organisme humain de cellules spécifiques. En leur donnant un caractère magnétique, elles deviendraient alors plus faciles à identifier, suivre, comptabiliser, mais aussi plus faciles à détruire, de manière sélective, par un dispositif tenant dans un bracelet. C’est ce qu’on appelle, avoir de la suite dans les idées…

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