Lecture: le livre papier plus fort que sa version numérique

Numérique, mais pas forcément aussi prégnant. La lecture d'un bouquin dans un format électronique laisserait en effet moins de traces à l'esprit qu'une lecture sur du bon vieux papier. C'est du moins ce que vient de mettre en lumière une étude réalisée en Europe pour mesurer les conséquences de la numérisation du livre sur la pensée humaine.
Les résultats de cette recherche ont été livrés récemment lors d'une conférence en Italie par Anne Mangen de l'Université Stavanger en Norvège qui a piloté la chose. Le quotidien britannique The Guardian résume l'affaire ici.
En gros, un petit groupe de 50 lecteurs a été exposé à la lecture d'un livre de 28 pages, signé par la romancière américaine Elizabeth George. Une moitié l'a lu sur du papier. L'autre sur un Kindle, célèbre liseuse numérique qui, dans les dernières années, s'est multipliée dans les mains de lecteurs un peu partout sur la planète, y compris au Québec. Un examen portant sur les sujets évoqués dans l'histoire, sur le déroulement de l'action et sur les personnages a suivi cette lecture.
Bilan de l'opération: les lecteurs exposé à l'histoire sur du papier ont obtenu de meilleurs résultats au test que ceux qui sont entrés dans le récit en passant par la liseuse, et ce, particulièrement lorsqu'on leur a demandé de mettre dans le bon ordre chronologique les 14 éléments de l'histoire. Les chercheurs pointent du doigt le rapport tactile différent entre les deux formats qui aurait donc une incidence significative sur l'absorption et assimilation de l'information présentée.
«Quand vous lisez sur du papier, vous pouvez sentir avec les doigts la quantité de pages qui s'accentue à gauche et qui rétrécit à droite», résume Mme Mangen dans les pages du quotidien anglais. «Cette progression de la lecture est palpable en plus d'être visuelle» et pourrait expliquer en partie les différences dans la rétention et la compréhension du récit. Une rétention facilitée par la tangibilité du papier et par sa charge sensorielle que le livre numérique, avec ses pages qui disparaissent dans un disque dur une fois lues, n'a pas.
L'étude de Mme Mangen s'inscrit dans un programme d'études plus vastes menées actuellement par un réseau de chercheurs un peu partout en Europe pour mieux comprendre les mutations de la lecture à l'ère du numérique. Des mutations qui forcément viennent avec des nouveaux possibles et quelques paradoxes.
Les résultats de cette recherche ont été livrés récemment lors d'une conférence en Italie par Anne Mangen de l'Université Stavanger en Norvège qui a piloté la chose. Le quotidien britannique The Guardian résume l'affaire ici.
En gros, un petit groupe de 50 lecteurs a été exposé à la lecture d'un livre de 28 pages, signé par la romancière américaine Elizabeth George. Une moitié l'a lu sur du papier. L'autre sur un Kindle, célèbre liseuse numérique qui, dans les dernières années, s'est multipliée dans les mains de lecteurs un peu partout sur la planète, y compris au Québec. Un examen portant sur les sujets évoqués dans l'histoire, sur le déroulement de l'action et sur les personnages a suivi cette lecture.
Bilan de l'opération: les lecteurs exposé à l'histoire sur du papier ont obtenu de meilleurs résultats au test que ceux qui sont entrés dans le récit en passant par la liseuse, et ce, particulièrement lorsqu'on leur a demandé de mettre dans le bon ordre chronologique les 14 éléments de l'histoire. Les chercheurs pointent du doigt le rapport tactile différent entre les deux formats qui aurait donc une incidence significative sur l'absorption et assimilation de l'information présentée.
«Quand vous lisez sur du papier, vous pouvez sentir avec les doigts la quantité de pages qui s'accentue à gauche et qui rétrécit à droite», résume Mme Mangen dans les pages du quotidien anglais. «Cette progression de la lecture est palpable en plus d'être visuelle» et pourrait expliquer en partie les différences dans la rétention et la compréhension du récit. Une rétention facilitée par la tangibilité du papier et par sa charge sensorielle que le livre numérique, avec ses pages qui disparaissent dans un disque dur une fois lues, n'a pas.
L'étude de Mme Mangen s'inscrit dans un programme d'études plus vastes menées actuellement par un réseau de chercheurs un peu partout en Europe pour mieux comprendre les mutations de la lecture à l'ère du numérique. Des mutations qui forcément viennent avec des nouveaux possibles et quelques paradoxes.