Chez ma grosse truie chérie pourra garder son enseigne

Le restaurant Chez ma grosse truie chérie pourra conserver son extravagante enseigne, à l’angle des rues Papineau et Ontario. Après quatre ans de procédures judiciaires et six constats d’infraction, l’arrondissement de Ville-Marie a finalement accepté d’accorder une dérogation à l’établissement qui, à son inauguration, avait installé une immense truie sur le mur latéral.
Difficile de ne pas remarquer le cochon lorsqu’on roule sur la rue Papineau, passage obligé vers le pont Jacques-Cartier.
Mais en 2010, le propriétaire du restaurant, Harold Côté, ne détenait pas de certificat d’autorisation de l’arrondissement de Ville-Marie pour la truie surdimensionnée qu’il avait fixée au mur de briques. Sur les demandes de permis, il s’était contenté d’écrire «œuvre d’artiste» dans la case réservée à l’enseigne. «Il y a 4 ans, on a fait à notre tête», reconnaît-il.
C’est que l’enseigne qui surplombe le trottoir de la rue Papineau déroge aux règles d’affichage avec un volume trop gros en saillie du mur — 2,1 mètres alors que la limite permise est de 1 mètre. Elle empiète du même coup le domaine public.
Démarche artistique
Quatre ans de procédures judiciaires et six constats d’infraction plus tard, le litige semble maintenant réglé et les fonctionnaires recommandent qu’une dérogation soit accordée au propriétaire. Mardi soir, les élus de Ville-Marie, un arrondissement dirigé par Denis Coderre, devront donner leur accord à cette dérogation.
La grosse truie en question a été réalisée par le sculpteur René Casavant, décédé il y a deux ans, signale Harold Côté: «C’est comme une œuvre unique. Il n’y a pas de moule. Je pense que c’est très esthétique».
Dans les documents destinés aux élus, les fonctionnaires de l’arrondissement soulignent que l’échelle de la rue Papineau avec ses quatre voix de circulation se prête bien à une enseigne de cette taille. Pour justifier son avis favorable, la Direction de l’aménagement urbain note aussi que «l’enseigne est le fruit d’une démarche artistique».
Nom provocant
Harold Côté est soulagé. «C’est bien de voir que la Ville ne fait pas appliquer aveuglement des règlements bêtes, dit-il. Et quand il y a de beaux projets, elle est très conciliante... mais c’est sûr qu’il faut se battre.»
Le propriétaire admet que l’enseigne peut être provocante — voire choquante pour certains passants — tout comme le nom de son restaurant. «Le nom reflète ma personnalité: être décapant et aimer rire des choses.» Mais selon lui, il fallait de l’audace pour s’installer dans ce secteur qui avait un criant besoin de revitalisation. Et il fallait une bonne table pour oser une enseigne aussi excentrique.
M. Côté signale d’ailleurs que le Registraire des entreprises avait d’abord refusé le nom de son établissement avant de faire volte-face par la suite. À cet égard, il croit que les Européens sont beaucoup plus accoutumés aux noms grivois que les Québécois.
Conserver l’enseigne de la truie aura un coût puisque le restaurant devra assumer des frais annuels pour l’empiètement du domaine public. Si le dossier reçoit l’aval des élus de Ville-Marie mardi soir, il devra faire l’objet d’une consultation publique le 24 septembre et recevoir une approbation finale du conseil d’arrondissement le 14 octobre.
Difficile de ne pas remarquer le cochon lorsqu’on roule sur la rue Papineau, passage obligé vers le pont Jacques-Cartier.
Mais en 2010, le propriétaire du restaurant, Harold Côté, ne détenait pas de certificat d’autorisation de l’arrondissement de Ville-Marie pour la truie surdimensionnée qu’il avait fixée au mur de briques. Sur les demandes de permis, il s’était contenté d’écrire «œuvre d’artiste» dans la case réservée à l’enseigne. «Il y a 4 ans, on a fait à notre tête», reconnaît-il.
C’est que l’enseigne qui surplombe le trottoir de la rue Papineau déroge aux règles d’affichage avec un volume trop gros en saillie du mur — 2,1 mètres alors que la limite permise est de 1 mètre. Elle empiète du même coup le domaine public.
Démarche artistique
Quatre ans de procédures judiciaires et six constats d’infraction plus tard, le litige semble maintenant réglé et les fonctionnaires recommandent qu’une dérogation soit accordée au propriétaire. Mardi soir, les élus de Ville-Marie, un arrondissement dirigé par Denis Coderre, devront donner leur accord à cette dérogation.
La grosse truie en question a été réalisée par le sculpteur René Casavant, décédé il y a deux ans, signale Harold Côté: «C’est comme une œuvre unique. Il n’y a pas de moule. Je pense que c’est très esthétique».
Dans les documents destinés aux élus, les fonctionnaires de l’arrondissement soulignent que l’échelle de la rue Papineau avec ses quatre voix de circulation se prête bien à une enseigne de cette taille. Pour justifier son avis favorable, la Direction de l’aménagement urbain note aussi que «l’enseigne est le fruit d’une démarche artistique».
Nom provocant
Harold Côté est soulagé. «C’est bien de voir que la Ville ne fait pas appliquer aveuglement des règlements bêtes, dit-il. Et quand il y a de beaux projets, elle est très conciliante... mais c’est sûr qu’il faut se battre.»
Le propriétaire admet que l’enseigne peut être provocante — voire choquante pour certains passants — tout comme le nom de son restaurant. «Le nom reflète ma personnalité: être décapant et aimer rire des choses.» Mais selon lui, il fallait de l’audace pour s’installer dans ce secteur qui avait un criant besoin de revitalisation. Et il fallait une bonne table pour oser une enseigne aussi excentrique.
M. Côté signale d’ailleurs que le Registraire des entreprises avait d’abord refusé le nom de son établissement avant de faire volte-face par la suite. À cet égard, il croit que les Européens sont beaucoup plus accoutumés aux noms grivois que les Québécois.
Conserver l’enseigne de la truie aura un coût puisque le restaurant devra assumer des frais annuels pour l’empiètement du domaine public. Si le dossier reçoit l’aval des élus de Ville-Marie mardi soir, il devra faire l’objet d’une consultation publique le 24 septembre et recevoir une approbation finale du conseil d’arrondissement le 14 octobre.