L’agriculture urbaine : un phénomène mondial

Allègements fiscaux à Vancouver, aménagement de parcelles cultivables dans les parcs municipaux à Séoul, conversion d’immeubles industriels en fermes verticales à Chicago… les initiatives pour encourager l’agriculture en ville sont de plus en plus nombreuses un peu partout autour du globe.
À l’échelle mondiale, on estime qu’environ 800 millions de personnes pratiquent l’agriculture urbaine de manière plus ou moins active.
Dans le cadre des soirées grand public de l’École d’été sur l’agriculture urbaine de Montréal, l’auteure canadienne Jennifer Cockrall-King présentait mercredi des projets qui ont pris racine plusieurs villes du monde. Élaborés de concert par les résidents des secteurs touchés et les élus, ces différents projets illustrent la «révolution alimentaire grandissante» qui gagne en popularité depuis quelques années.
«Lorsque j’ai commencé mes recherches pour 'Food and the city', [son ouvrage publié en 2012], l’agriculture urbaine [telle qu’on la connait aujourd’hui] était encore un mouvement émergent», explique l’auteure. Elle cite en exemple la ville de Paris qui avait complètement renié son passé agricole il y a 25 ans. «Ce n’était pas une ville verte du tout, l’agriculture urbaine avait presque complètement disparu.»
Au début des années 2000, la mairie de la capitale française élabore la Charte main verte des jardins partagés de Paris pour «encourager le développement de jardins collectifs» en zone urbaine. Aujourd’hui, un peu plus du sixième du territoire la ville est occupée à des fins d’agriculture, à un tel point que les fermiers parisiens arrivent à exporter une partie de leurs récoltes en Angleterre.
De l’autre côté de la Manche, le milieu de l’agriculture urbaine est aussi en pleine ébullition. Quelques années avant la tenue de ses Jeux olympiques, la capitale britannique était en proie à un grave problème d’espaces cultivables – les files d’attente pour obtenir une parcelle de terre s’étirant parfois sur plusieurs décennies.
L’administration municipale s’est alors donné pour objectif de créer un peu plus de 2000 nouveaux terrains avant la cérémonie d’ouverture. Cette implication du politique a, entre autre, permis la mise en place de jardins temporaires durant la période de création des espaces permanents.
Loin de se limiter aux plants de tomates et aux fines herbes, l’agriculture urbaine produit aussi des fruits, du miel (l’apiculture étant aussi en plein essor), du vin et même, lorsque les réglementations le permettent, de petits animaux. Ainsi, on retrouve du vin issu des vignes londoniennes, du riz à Séoul en Corée du Sud et «le plus grand verger urbain en Amérique du Nord» à Vancouver, où quelque 350 arbres fruitiers ont pris racine au cours des dernières années.
L’administration de la ville britanno-colombienne a également mis en place un programme d’allégement fiscal pour encourager les promoteurs immobiliers à permettre la tenue d’activités agricoles sur leurs terrains lorsque ces derniers ne sont pas encore utilisés.
Pour l’auteure Jennifer Cockrall-King, la clé réside dans la participation du politique puisque bon nombre des projets qu’elle a étudiés doivent leur succès à la collaboration des élus. «Ce sont généralement des règlements municipaux qui bloquent les initiatives d’agriculture urbaine, [par exemple, lorsque l’on pense au droit d’avoir des poules en ville]», soutient-elle. Elle ajoute que si l'engouement grandissant pour l'agriculture urbaine est «très encourageant», il ne faut pas perdre de vue ce qui est le plus important: «il faut voter local!»
À l’échelle mondiale, on estime qu’environ 800 millions de personnes pratiquent l’agriculture urbaine de manière plus ou moins active.
Dans le cadre des soirées grand public de l’École d’été sur l’agriculture urbaine de Montréal, l’auteure canadienne Jennifer Cockrall-King présentait mercredi des projets qui ont pris racine plusieurs villes du monde. Élaborés de concert par les résidents des secteurs touchés et les élus, ces différents projets illustrent la «révolution alimentaire grandissante» qui gagne en popularité depuis quelques années.
«Lorsque j’ai commencé mes recherches pour 'Food and the city', [son ouvrage publié en 2012], l’agriculture urbaine [telle qu’on la connait aujourd’hui] était encore un mouvement émergent», explique l’auteure. Elle cite en exemple la ville de Paris qui avait complètement renié son passé agricole il y a 25 ans. «Ce n’était pas une ville verte du tout, l’agriculture urbaine avait presque complètement disparu.»
Au début des années 2000, la mairie de la capitale française élabore la Charte main verte des jardins partagés de Paris pour «encourager le développement de jardins collectifs» en zone urbaine. Aujourd’hui, un peu plus du sixième du territoire la ville est occupée à des fins d’agriculture, à un tel point que les fermiers parisiens arrivent à exporter une partie de leurs récoltes en Angleterre.
De l’autre côté de la Manche, le milieu de l’agriculture urbaine est aussi en pleine ébullition. Quelques années avant la tenue de ses Jeux olympiques, la capitale britannique était en proie à un grave problème d’espaces cultivables – les files d’attente pour obtenir une parcelle de terre s’étirant parfois sur plusieurs décennies.
L’administration municipale s’est alors donné pour objectif de créer un peu plus de 2000 nouveaux terrains avant la cérémonie d’ouverture. Cette implication du politique a, entre autre, permis la mise en place de jardins temporaires durant la période de création des espaces permanents.
Loin de se limiter aux plants de tomates et aux fines herbes, l’agriculture urbaine produit aussi des fruits, du miel (l’apiculture étant aussi en plein essor), du vin et même, lorsque les réglementations le permettent, de petits animaux. Ainsi, on retrouve du vin issu des vignes londoniennes, du riz à Séoul en Corée du Sud et «le plus grand verger urbain en Amérique du Nord» à Vancouver, où quelque 350 arbres fruitiers ont pris racine au cours des dernières années.
L’administration de la ville britanno-colombienne a également mis en place un programme d’allégement fiscal pour encourager les promoteurs immobiliers à permettre la tenue d’activités agricoles sur leurs terrains lorsque ces derniers ne sont pas encore utilisés.
Pour l’auteure Jennifer Cockrall-King, la clé réside dans la participation du politique puisque bon nombre des projets qu’elle a étudiés doivent leur succès à la collaboration des élus. «Ce sont généralement des règlements municipaux qui bloquent les initiatives d’agriculture urbaine, [par exemple, lorsque l’on pense au droit d’avoir des poules en ville]», soutient-elle. Elle ajoute que si l'engouement grandissant pour l'agriculture urbaine est «très encourageant», il ne faut pas perdre de vue ce qui est le plus important: «il faut voter local!»