Une application de taxi pour Québec

Utiliser un téléphone multifonctions pour «appeler» et pour localiser un taxi. (photo prise à Montréal).
Photo: Annik MH de Carufel Le Devoir Utiliser un téléphone multifonctions pour «appeler» et pour localiser un taxi. (photo prise à Montréal).
La plus grosse compagnie de taxis de la capitale offre depuis quelques mois une application pour téléphone intelligent. Pour l’instant, le produit est méconnu et elle est la seule à l’offrir sur le territoire. Or la concurrence est en route.

Développée dans la capitale, l’application « Taxi Québec 5191 » est offerte depuis septembre mais son impact demeure marginal. Ainsi, sur les 200 000 commandes reçues chaque mois par l’entreprise, seulement un millier transitent par des clics.

Afin d’y avoir accès, vous devez télécharger l’application dans votre téléphone intelligent et créer votre compte (nom, téléphone). Pour passer une commande, vous activez la géolocalisation sur la carte (le GPS). Et quand l’adresse où vous vous trouvez apparaît, vous appuyez sur le bouton « commander ».

Une fois la commande confirmée, on vous indique quand une voiture est en route et vous pouvez même la localiser. Idéal pour les consommateurs qui n’aiment pas attendre. L’hiver par exemple on peut attendre tranquillement à l’intérieur et sortir juste à temps.

Lorsqu’il y a plusieurs véhicules, vous évitez aussi de vous tromper puisque l’outil indique le numéro du véhicule qui vous est destiné.

La compagnie a investi environ 25 000 $ dans cet outil depuis un an et demi. Son objectif est notamment d’attirer les jeunes. « Maintenant, les jeunes sont plus technos et essaient d’éviter les appels », explique le patron de la compagnie de taxi, Abdala Homsi.

Il ajoute que « ça aide » les gens éméchés qui ne savent pas où ils se trouvent. « La géolocalisation nous permet de savoir où est la personne à 100 mètres près. »

Un outil en rodage

En général l’application fonctionne bien mais il reste des ajustements à faire, concède M. Homsi. Ainsi, l’outil de géolocalisation n’identifie pas toujours la bonne adresse et il faut souvent la corriger par écrit.

Lors de la tempête de la mi-décembre, le grand nombre de demandes a en outre empêché l’application de bien fonctionner. M. Homsi se montre rassurant et souligne que l’outil vit son premier hiver.

Reste maintenant à savoir quel impact aura l’entrée attendue de concurrents sur le marché. Pour l’heure Taxi Coop est seule à offrir une application du genre sur le marché de Québec. Or l’entreprise Tag Taxi a fait savoir qu’elle débarquerait bientôt dans la capitale. Cherchera-t-elle à s’associer à des compagnies de taxis concurrentes ?

Déjà présente à Montréal et Trois-Rivières, Tag Taxi ne cache pas vouloir s’implanter partout. Et dans la métropole, les applications se multiplient. « Je ne vous cache pas que ce qui se passe à Montréal nous inquiète », dit M. Homsi. « Il y a des applications mondiales qui ne sont pas reliées à des intermédiaires ».

Où le consommateur trouvera-t-il son avantage ? Ça reste à voir. Mais chose certaine, à moins d’une alliance majeure, on risque de voir une sérieuse concurrence se développer sur les applications taxi.

Lire aussi un texte d'Émilie Folie-Boivin publié dans Le Devoir du 18 novembre 2013.

À voir en vidéo