Art public: un «1%» record pour l'amphithéâtre

La ville de Québec est en train de réfléchir à la nature de l'oeuvre d'art public qui sera intégrée à l'amphithéâtre. Pas moins de 1,6 million $ seront disponibles pour ce projet.
«C'est parmi les plus gros 1% au Québec dans l'histoire, donc c'est sûr qu'on ne veut pas manquer notre coup», a expliqué la conseillère municipale responsable de la Culture, Julie Lemieux. «On veut arriver avec quelque chose de vraiment percutant.»Selon le ministère de la Culture, il s'agit du plus gros 1% dans la région de Québec depuis la création du programme d'intégration des arts à l'architecture en 1961, qui prévoit que 1 % du budget québécois des infrastructures publiques doit être investi dans une oeuvre d’art.
À l'échelle du Québec par contre, le plus gros 1% de l'histoire sera réalisé dans le futur complexe du CHUM à Montréal avec pas moins de 5 millions $. Les coûts totaux du centre hospitalier sont actuellement estimés à 2,1 milliards $.
À Montréal, les 5 millions $ doivent être répartis dans plusieurs œuvres, mais, du côté de Québec, la décision n'est pas encore prise. «Est-ce qu'on devrait diviser le montant en différentes œuvres ou en faire une œuvre monumentale? Est-ce qu'on l'installe à l'extérieur, à l'intérieur? Est-ce qu'on peut faire les deux? C'est tout ça qu'on est en train de regarder présentement», précise Mme Lemieux.
Pour trancher, la ville a donc créé un comité informel sur lequel siègent des fonctionnaires, Mme Lemieux, le responsable du dossier de l'amphithéâtre François Picard et la conseillère municipale Chantale Gilbert qui est elle-même une artiste. Mme Lemieux s'attend à ce que la ville ait fait son choix d'ici septembre ou octobre. Le processus et le concours seront ensuite pilotés par le ministère.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le 1% réfère à une moyenne et le calcul de l'enveloppe dédiée aux projets est plus complexe. Pour les projets de 5 millions $ et plus, le ministère calcule plutôt 0,5% sur la somme totale du projet et dans le cas de l'amphithéâtre, la base de calcul est de 321 millions $ plutôt que 400 millions $. Selon le ministère, «certains éléments budgétaires » comme les honoraires et les stationnements «ne sont pas pris en considération dans le calcul».
La ville de Québec est par ailleurs très active dans le domaine de l'art public. Elle a créé en mai dernier son propre programme de 1% qui devrait mener à des investissements annuels de 300 000 $. L'administration Labeaume compte aussi convaincre le secteur privé de l'imiter dans cette veine.