Mobilier urbain: citoyens, votre vote S.V.P.!

Ils sont partout. Bancs, poubelles, abribus, lampadaires. Le mobilier urbain pullule en ville, déteint sur le paysage. Il accompagne la vie quotidienne de tous les urbains (piétons, automobilistes, cyclistes), rythme leurs passages sur la voie publique, contribuant à la propreté, au confort, ou à la sécurité ou... pas du tout.
Disons-le, le mobilier urbain est souvent moche, bancal, massacré, inopérant ou parfois tout simplement...absent. Combien de fois avez-vous cherché en vain, les mains pleines, des poubelles dans un lieu public? Combien de croisades pour dénicher un banc (ailleurs que dans un parc) pour reposer les petits pieds meurtris d'enfants fatigués en pleine ville? Est-ce une règle tacite que le mobilier urbain soit d'emblée invisible, caché, insipide et incolore?
Ne généralisons pas de tout même. Les exemples de bancs et poubelles dessinés par Michel Dallaire dans le Quartier international (QI) et par d'autres designers (Morelli, Daoust Lestage) dans le Quartier des spectacles prouvent qu'on peut jalonner la rue de meubles urbains, brillamment pensés, agréables à l'oeil et efficaces. Des concours de design ont été lancés pour dessiner les nouveaux abribus en 2009, les bacs de recyclage en 2007. Tant mieux!
Mais sortons un peu du centre-ville de Montréal, et c'est l'anarchie. Poubelles de type «corbeille», bidons d'huile, modèles en métal, plastique, brun, jaune, vert, alouette! Certains quartiers sont bien pourvus, d'autres pas du tout. Aucun code visuel universel, de couleur ou de forme, ne balise les boîtes à déchets de la métropole. Selon le quartier, vous ne savez pas ce que vous cherchez. Idem, pour d'autres éléments de mobiliers urbains.
À Paris, les poubelles sont vertes. Souvent un cerceau, un sac. Point. Peut-être pas super belles, super chouettes, mais efficaces, hyper visibles, identifiables. À Montréal, le modèle «corbeille», souvent éventré par les déneigeuses l'hiver, se fond dans le paysage, comme s'il devait demeurer à tout prix demeurer incognito. C'est le feu de circulation, son voisin de macadam, qui permet souvent de localiser le réceptacle à détritus.
Photo: Source Flickr
Choisir son mobilier?
Paris vient de lancer l'opération Mobilier urbain intelligent. Pas moins de 40 prototypes de mobilier, utiles et «intelligents», seront implantés dans la métropole française pendant la prochaine année, au terme de quoi les citoyens voteront pour les éléments jugés les plus efficaces et agréables. Abribus interactifs, panneaux d'affichage urbain, bornes de recharge électrique, bornes de rue flexibles et lumineuses, abris à vélo transparents, etc. On a aussi invité les citadins à voter parmi douze modèles de bancs, chaises ou fauteuil publics. Même chose à New York, où les habitants de Manhattan ont eu leur mot à dire sur divers modèles de cabines téléphoniques futuristes (WiFi et interactivité à la clé) qui seront implantés dans leurs rues. Démocratique, sympathique. Alors à Montréal, on vote quand?
Projet de téléphone new-yorkais (Photo DR)
Mobilier Urbain Intelligent : le panneau à... par mairiedeparis
*Envoyez-nous vos images ou suggestions de mobilier urbain génial, ou... vraiment pas.
Disons-le, le mobilier urbain est souvent moche, bancal, massacré, inopérant ou parfois tout simplement...absent. Combien de fois avez-vous cherché en vain, les mains pleines, des poubelles dans un lieu public? Combien de croisades pour dénicher un banc (ailleurs que dans un parc) pour reposer les petits pieds meurtris d'enfants fatigués en pleine ville? Est-ce une règle tacite que le mobilier urbain soit d'emblée invisible, caché, insipide et incolore?
Ne généralisons pas de tout même. Les exemples de bancs et poubelles dessinés par Michel Dallaire dans le Quartier international (QI) et par d'autres designers (Morelli, Daoust Lestage) dans le Quartier des spectacles prouvent qu'on peut jalonner la rue de meubles urbains, brillamment pensés, agréables à l'oeil et efficaces. Des concours de design ont été lancés pour dessiner les nouveaux abribus en 2009, les bacs de recyclage en 2007. Tant mieux!

Mais sortons un peu du centre-ville de Montréal, et c'est l'anarchie. Poubelles de type «corbeille», bidons d'huile, modèles en métal, plastique, brun, jaune, vert, alouette! Certains quartiers sont bien pourvus, d'autres pas du tout. Aucun code visuel universel, de couleur ou de forme, ne balise les boîtes à déchets de la métropole. Selon le quartier, vous ne savez pas ce que vous cherchez. Idem, pour d'autres éléments de mobiliers urbains.
À Paris, les poubelles sont vertes. Souvent un cerceau, un sac. Point. Peut-être pas super belles, super chouettes, mais efficaces, hyper visibles, identifiables. À Montréal, le modèle «corbeille», souvent éventré par les déneigeuses l'hiver, se fond dans le paysage, comme s'il devait demeurer à tout prix demeurer incognito. C'est le feu de circulation, son voisin de macadam, qui permet souvent de localiser le réceptacle à détritus.

Photo: Source Flickr
Choisir son mobilier?
Paris vient de lancer l'opération Mobilier urbain intelligent. Pas moins de 40 prototypes de mobilier, utiles et «intelligents», seront implantés dans la métropole française pendant la prochaine année, au terme de quoi les citoyens voteront pour les éléments jugés les plus efficaces et agréables. Abribus interactifs, panneaux d'affichage urbain, bornes de recharge électrique, bornes de rue flexibles et lumineuses, abris à vélo transparents, etc. On a aussi invité les citadins à voter parmi douze modèles de bancs, chaises ou fauteuil publics. Même chose à New York, où les habitants de Manhattan ont eu leur mot à dire sur divers modèles de cabines téléphoniques futuristes (WiFi et interactivité à la clé) qui seront implantés dans leurs rues. Démocratique, sympathique. Alors à Montréal, on vote quand?
Projet de téléphone new-yorkais (Photo DR)

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