La chauve-souris et le brouillard

La grande danse printanière est sur le point de s'amorcer, ce qui nous indique qu'il n'y a pas de meilleur moment pour se rappeler de bonnes vieilles histoires de séries pour l'obtention de la précieuse Stanley.

Canadien-Boston, voilà évidemment un classique. Mais deux autres affrontements au premier tour évoquent des souvenirs particuliers. On commence par Philadelphie-Buffalo.

En 1975, Flyers et Sabres s'affrontent en grande finale. Philadelphie remporte les deux premiers matchs à domicile, et la série se transporte à l'Auditorium de Buffalo pour la joute #3. Ce mardi 20 mai, il fait anormalement chaud dans l'ouest de l'État de New York.

Une première bizarrerie survient lorsqu'une chauve-souris fait irruption et se met de la partie en volant au-dessus de la patinoire. Elle est finalement abattue d'un coup de bâton par Jim Lorentz, des Sabres, puis ramassée par Rick MacLeish, des Flyers, qui va jeter le corps au banc de punition de son équipe.

Cet incident constituait-il un présage? Toujours est-il qu'un peu plus tard, un brouillard se lève dans l'amphithéâtre construit en 1940 et qui ne dispose pas d'un système de climatisation digne de ce nom. À un moment donné, on n'y voit tellement rien que l'arbitre interrompt l'action et demande aux joueurs de patiner en rond afin que la brume se dissipe.

Les Sabres gagneront finalement le match 5-4 en prolongation sur un but de René Robert, mais ils perdront la série en 6 alors que les Flyers mettent la main sur une deuxième coupe consécutive et leur dernière à ce jour.

Plusieurs soutiennent par ailleurs que le geste de Lorentz a jeté une malédiction sur les Sabres, qui n'ont jamais remporté le championnat...




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