Ny St-Amand n’avait pas demandé d’aide psychologique aux services publics, selon Carmant

Le conducteur d’autobus arrêté à la suite de la tragédie de Laval n’avait pas sollicité de soutien en santé mentale auprès des services publics locaux, a déclaré jeudi le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.

Le ministre a obtenu ces informations auprès du réseau public de soins de santé et services sociaux.

« On n’a pas trouvé [de preuves] qu’il avait eu des problèmes de santé mentale dans le passé, il n’y avait pas de demandes en attente », a-t-il dit lors d’un échange avec la presse parlementaire.

L’attaché de presse du ministre, Lambert Drainville, a ensuite précisé que les vérifications effectuées avaient été faites au Centre intégré en soins de santé et services sociaux de Laval, ainsi que dans tout le réseau public. Il n’a pas été en mesure de préciser la situation pour les services de consultation privée.

Le chauffeur de la Société de transport de Laval (STL), Pierre Ny St-Amand, a été arrêté mercredi après que l’autobus qu’il conduisait a foncé dans une garderie, tuant deux enfants. Neuf chefs d’accusation ont été déposés contre lui, soit deux de meurtre au premier degré, un de tentative de meurtre, deux de voies de fait graves et quatre de voies de fait.

Un médecin de l’hôpital où il a été admis a demandé que l’accusé soit transféré dans une aile psychiatrique en raison de sa « dangerosité », ont rapporté mercredi des avocats chargés du dossier.

Jeudi, M. Carmant a reconnu qu’il est encore trop tôt pour savoir si la santé mentale de l’accusé est en cause dans le drame.

« L’événement qui est arrivé hier était imprévisible, que ce soit quelqu’un qui était malheureux ou en détresse, il s’est produit quelque chose pour expliquer ça », a-t-il dit.

Le ministre jugeait toutefois important de préciser que les services publics n’ont pas été sollicités.

« Tout ce qu’on sait, c’est qu’il n’est pas en attente d’un service de santé mentale, l’information m’a été transmise et je pense que c’est important de la partager dans le contexte où on dit que c’est un individu qui, potentiellement, avait un problème de santé mentale », a-t-il dit.

M. Carmant a déclaré que le gouvernement a mis sur pied en novembre 2020 un programme pour tenter de rejoindre les personnes qui ne demandent pas d’aide lorsqu’elles souffrent de problèmes de santé mentale.

« Maintenant, ce qu’on veut faire, c’est aller un peu plus loin et dépister les problèmes de santé mentale », a expliqué le ministre.

M. Carmant a affirmé qu’il est possible pour des proches de signaler une personne en détresse par l’intermédiaire du service téléphonique Info-Social 811, qui permet de joindre rapidement un professionnel en intervention en cas de problème psychosocial.

« Si vous connaissez quelqu’un qui est en détresse, levez la main pour eux, 811 Info-Social, a-t-il dit. J’en parle sans arrêt, on peut avoir de l’aide de professionnels en santé mentale qui sont disponibles 24 heures par jour, sept jours par semaine. »

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