Climat: une coalition veut de l’action

Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, est l’un des 68 cosignataires de la lettre.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, est l’un des 68 cosignataires de la lettre.

Pendant que la mobilisation lève au sud de la frontière, ici, près de 70 leaders canadiens sont cosignataires d’une lettre ouverte exhortant les premiers ministres à l’action climatique. Ils appellent de tous leurs voeux l’élaboration d’un ambitieux plan pancanadien en matière de climat et de développement durable.

L’initiative vise cette rencontre des premiers ministres du Canada, prévue dans deux semaines, pour élaborer le Cadre pancanadien en matière de croissance propre et de changements climatiques. Parmi les signataires figurent des présidents d’entreprises réparties entre plusieurs industries, comme le pétrole et le gaz, la foresterie, l’exploitation minière, la fabrication, les institutions financières, le commerce de détail et les technologies propres. Des représentants des peuples autochtones, des jeunes, des travailleurs et des ONG environnementales sont également parmi les 68 signataires de la lettre, à l’initiative de la coalition l’Institut pour l’intélliProspérité, établi à l’Université d’Ottawa. « Ensemble, ils forment un groupe d’organisations comptant plus d’un million d’employés et des revenus dépassant les 300 milliards de dollars », lit-on dans la lettre.

Action réclamée

 

Le 16 novembre, des dirigeants de plus de 360 entreprises, pour la plupart américaines, exhortaient le président américain désigné à respecter l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique. Le groupe, sous l’offensive canadienne, « réclame une action audacieuse et rapide pour remplir les engagements climatiques du Canada et accélérer le passage à une croissance propre dans tous les secteurs de l’économie, notamment par : l’augmentation du prix du carbone et l’utilisation des fonds dégagés au profit des objectifs en matière de climat et de compétitivité ; l’établissement de normes d’efficacité énergétique de calibre international ; l’investissement massif dans les infrastructures propres ; et la promotion de l’innovation propre dans toute l’économie », peut-on lire dans le communiqué.

Au Québec, Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins et l’un des 68 cosignataires de la lettre, a occupé l’avant-scène. « Nous souhaitons que ce plan soit ambitieux, de nature à nous rendre plus concurrentiels et prêts à saisir les occasions d’affaires que présente une économie faible en carbone. Ce plan doit aussi démontrer que nous participons pleinement à l’effort planétaire pour combattre les changements climatiques et s’y adapter. Il doit, enfin, nous engager dans une transition inclusive. »

« Nous aurons besoin de plus d’actions concrètes, de nouvelles technologies, de nouveaux produits financiers et de nouvelles façons de faire pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris », a-t-il ajouté. Présentant la situation québécoise, il a ajouté que « nos émissions de gaz à effet de serre décroissent, y compris nos émissions industrielles, tandis que notre PIB augmente. Notre production industrielle est une des plus vertes au monde et le secteur des technologies propres est solide, diversifié et en croissance ». Le président de Desjardins pointe également en direction du marché carbone Québec-Californie, « parmi les plus sophistiqués au monde ».

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