Le chef du PQ défait dans sa circonscription
Texte publié dans Le Devoir du 30 avril 1970
M. Lévesque a estimé que le changement politique préconisé par son parti apparaissait « prématuré », compte tenu des résultats du vote. Mais, a-t-il ajouté, c’est un mouvement pour lequel il y a eu une mobilisation sans précédent et qu’il n’est pas question d’abandonner.
Il a adressé ses félicitations au nouveau premier ministre, M. Robert Bourassa, même si, a-t-il précisé, on ne le fait pas sans une certaine hésitation. Il a souhaité que les libéraux évitent de donner l’impression désastreuse que les Québécois voulaient se renfermer dans un statu quo inconditionnel.
Parlant ensuite de sa défaite dans Laurier, il a dit que le PQ avait pris là un risque qui n’avait pu pour l’instant être complètement relevé. Celui de faire de ce comté, composé de citoyens de toutes origines, le symbole de la jonction des deux solitudes.
Il a tenu à remercier spécialement tous deux qui, parmi les anglophones, lui ont accordé leur faveur en résistant à une propagande effrénée.