GES: la Fondation Suzuki vante le plan du Québec
Une bilan analytique des mesures prises au Canada contre le réchauffement du climat, publié hier par la Fondation Suzuki, affirme que le plan du Québec est «désormais le meilleur au pays» même s'il se contente de cibler une réduction de 2 % sous la barre de ses émissions de 1990.
Le Manitoba est la seule province à s'être donné l'objectif national de 6 % sous le niveau de 1990, soit l'objectif fixé dans le protocole de Kyoto. Le Québec vise aussi cet objectif mais, faute de financement conjoint par Ottawa, il se limite pour l'instant à moins 2 %.Ailleurs au Canada, les «mesures varient de timides à inexistantes», selon le bilan de la fondation (www.davidsuzuki.org). Trois provinces n'ont strictement aucun plan de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), soit le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et le Yukon. Quant à la Saskatchewan et à l'Alberta, les deux plus grandes sources d'émissions par unité de PIB, elles laissent croître leurs émissions d'année en année sans intervenir. L'extraction des sables bitumineux pourrait doubler leurs émissions d'ici 15 ans.
Les autres provinces ont pris des engagements sur des points précis mais sans plan d'ensemble ni objectif opérationnel. Par exemple, l'Ontario garantit désormais l'accès à son réseau aux petits producteurs d'énergie verte.
Mais la cible principale du rapport demeure le gouvernement fédéral qui, malgré dix ans de consultations et de plans sans cesse refaits, n'a toujours pas accouché d'un plan fonctionnel qui s'attaquerait aux principaux émetteurs. Le gouvernement fédéral, conclut l'étude, devrait faire preuve de «beaucoup plus de leadership» pour faire avancer le dossier en collaboration avec les provinces.
Le Devoir