Conflit israélo-palestinien: un plan de paix américain qui se fait attendre

Promis pour début 2018 et attendu avec circonspection, l’accord mitonné par le gendre de Trump n’a toujours pas été dévoilé.
Pendant qu’à Gaza, des dizaines de Palestiniens tombaient sous les balles israéliennes, Jared Kushner, présent à Jérusalem pour l’inauguration de l’ambassade américaine, assurait croire à la paix. Et à la médiation constructive, pour y parvenir, de l’administration Trump. « Les États-Unis sont prêts à tout faire pour soutenir un accord de paix », a martelé le gendre du président américain, placé par son beau-père à la tête de l’équipe chargée de relancer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Confier une tâche aussi ardue à un promoteur immobilier trentenaire, dépourvu d’expérience diplomatique et proche de la famille Nétanyahou, avait valu à Trump de nombreuses critiques. Cela n’a pas empêché Kushner, épaulé par Jason Greenblatt, représentant spécial de Trump pour les négociations internationales, de multiplier les entretiens, depuis plus d’un an, avec de nombreux responsables israéliens, palestiniens et arabes.
Si ce dialogue a contribué à rapprocher Washington de certains pays arabes, dont l’Arabie Saoudite et les États du Golfe, qui partagent avec Israël leur haine de l’Iran, beaucoup doutent qu’il ait permis de progresser vers la paix avec les Palestiniens. Le fameux « plan de paix » de Trump, initialement annoncé pour le début d’année, n’a toujours pas été dévoilé. Et la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y déplacer l’ambassade des États-Unis a suscité la fureur des Palestiniens, qui ont depuis rompu tout canal officiel de discussions avec Kushner et son équipe.
De source officielle à Washington, on laisse entendre que le plan est quasiment achevé et pourrait être bientôt présenté aux deux camps. Il y a quelques jours, le premier ministre israélien assurait n’avoir « pas vu » ce projet américain. Compte tenu de l’alignement de Donald Trump sur Nétanyahou (au sujet de l’ambassade américaine, de l’Iran), le leader de l’État hébreu ne devrait pas avoir de mauvaises surprises. En revanche, Washington redoute un rejet catégorique de la part des Palestiniens.
À Jérusalem, lundi, Jared Kushner n’a donné aucune indication, ni sur le calendrier, ni sur le contenu du plan américain. « Nous croyons qu’il est possible, pour chaque camp, de gagner plus qu’il ne donnera, pour que tout le monde puisse vivre en paix, à l’abri du danger et de la peur, et avec la possibilité de réaliser ses rêves », a-t-il lancé. Une déclaration dont l’ingénuité, s’agissant de l’épineux dossier proche-oriental, ne rassure guère les experts, déjà sceptiques sur ses capacités. « Cette administration n’a guère montré, jusqu’à présent, qu’elle valorisait et soutenait la diplomatie et les diplomates, note Maia Hallward, spécialiste du Proche-Orient à la Kennesaw State University (Géorgie). Or, en l’absence de quelqu’un qui soit très au fait des complexités des populations israéliennes et palestiniennes, qui maîtrise à la fois le droit international, l’histoire du processus de paix et les outils de la diplomatie, aucune solution ne pourra être trouvée ». Si elle estime que « les États-Unis ont un rôle à jouer », Hallward conclut toutefois, pessimiste, que le contexte politique, aussi bien en Israël qu’en Palestine, ne se prête guère à une percée diplomatique : « Nétanyahou est le plus faucon des Premiers ministres israéliens depuis longtemps, et Mahmoud Abbas est vieux, n’a pas été réélu depuis 2005 et a fortement perdu sa légitimité auprès des Palestiniens ».
Pendant qu’à Gaza, des dizaines de Palestiniens tombaient sous les balles israéliennes, Jared Kushner, présent à Jérusalem pour l’inauguration de l’ambassade américaine, assurait croire à la paix. Et à la médiation constructive, pour y parvenir, de l’administration Trump. « Les États-Unis sont prêts à tout faire pour soutenir un accord de paix », a martelé le gendre du président américain, placé par son beau-père à la tête de l’équipe chargée de relancer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Confier une tâche aussi ardue à un promoteur immobilier trentenaire, dépourvu d’expérience diplomatique et proche de la famille Nétanyahou, avait valu à Trump de nombreuses critiques. Cela n’a pas empêché Kushner, épaulé par Jason Greenblatt, représentant spécial de Trump pour les négociations internationales, de multiplier les entretiens, depuis plus d’un an, avec de nombreux responsables israéliens, palestiniens et arabes.
Si ce dialogue a contribué à rapprocher Washington de certains pays arabes, dont l’Arabie Saoudite et les États du Golfe, qui partagent avec Israël leur haine de l’Iran, beaucoup doutent qu’il ait permis de progresser vers la paix avec les Palestiniens. Le fameux « plan de paix » de Trump, initialement annoncé pour le début d’année, n’a toujours pas été dévoilé. Et la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y déplacer l’ambassade des États-Unis a suscité la fureur des Palestiniens, qui ont depuis rompu tout canal officiel de discussions avec Kushner et son équipe.
De source officielle à Washington, on laisse entendre que le plan est quasiment achevé et pourrait être bientôt présenté aux deux camps. Il y a quelques jours, le premier ministre israélien assurait n’avoir « pas vu » ce projet américain. Compte tenu de l’alignement de Donald Trump sur Nétanyahou (au sujet de l’ambassade américaine, de l’Iran), le leader de l’État hébreu ne devrait pas avoir de mauvaises surprises. En revanche, Washington redoute un rejet catégorique de la part des Palestiniens.
À Jérusalem, lundi, Jared Kushner n’a donné aucune indication, ni sur le calendrier, ni sur le contenu du plan américain. « Nous croyons qu’il est possible, pour chaque camp, de gagner plus qu’il ne donnera, pour que tout le monde puisse vivre en paix, à l’abri du danger et de la peur, et avec la possibilité de réaliser ses rêves », a-t-il lancé. Une déclaration dont l’ingénuité, s’agissant de l’épineux dossier proche-oriental, ne rassure guère les experts, déjà sceptiques sur ses capacités. « Cette administration n’a guère montré, jusqu’à présent, qu’elle valorisait et soutenait la diplomatie et les diplomates, note Maia Hallward, spécialiste du Proche-Orient à la Kennesaw State University (Géorgie). Or, en l’absence de quelqu’un qui soit très au fait des complexités des populations israéliennes et palestiniennes, qui maîtrise à la fois le droit international, l’histoire du processus de paix et les outils de la diplomatie, aucune solution ne pourra être trouvée ». Si elle estime que « les États-Unis ont un rôle à jouer », Hallward conclut toutefois, pessimiste, que le contexte politique, aussi bien en Israël qu’en Palestine, ne se prête guère à une percée diplomatique : « Nétanyahou est le plus faucon des Premiers ministres israéliens depuis longtemps, et Mahmoud Abbas est vieux, n’a pas été réélu depuis 2005 et a fortement perdu sa légitimité auprès des Palestiniens ».